Coups de spleen
La vieillesse de l'Ermite échappe à l'étude,
Son souvenir pourtant transcende les âges
Nul ne pourra sonder sa profonde folie
Enfanté du Chaos et de mère Harmonie,
u loin, où ne portent plus les yeux hagards,
Sur un rocher dressé contre raison et ciel,
Frappé des éléments des dieux emplis de fiel,
Dans une retraite vide, songe un vieillard.
Telle une abîme que nul vivant ne gravit,
Par peur de corrompre le calice de sa vie
Des parfums enivrants de la solitude.
Et s'enfonce vers une enfance au visage
Encore illuminé des rayons de la joie,
Il retrouve couleurs, vie et sons d'autrefois.
Au risque d'ignorer le savoir qui se lit
Dans l'éclair pointu de son regard animal,
D'où jaillit l'énergie passionnée par le Mal.
Nourri par nos songes et rêves de mortels,
Devant un cierge au fond de sa citadelle,
Il veille à la flamme blafarde de la Vie.
parly@ibm.net