TOP MODELJe n'ai plus rien à me mettre.


A l'école tu étais la chouchou de tes maîtresses car tu étais très jolie et gracieuse avec ça ! Au lycée, tu étais ce qu'on appelle un joli petit lot. Bien sûr, certaines de tes camarades se moquaient de tes longues jambes et de ton air un peu maladroit qui te faisait ressembler à un grand échalas tellement tu avais grandi vite. Mais, d'un autre côté, tu étais très convoitée quand il fallait faire les équipes de basket. Avec le temps, tes formes se sont arrondies et là plus personne ne s'est moqué de toi. Tu étais devenu un sacré canon. Tu n'étais pas insensible à aux manifestations d'intérêt que tu déclenchais chez les jeunes mâles plein d'ardeur et la jalousie que cela soulevait parmi tes amies ne faisait que renforcer la bonne opinion que tu commençais à avoir de toi-même.
L'évolution du temps que tu passais dans ta salle de bains à prendre soin de toi devenait inversement proportionnelle à celui que tu passais à tes études et tes sujets de conversation tournaient essentiellement autour des nouvelles tenues qui pourraient mettre en valeur ton mètre soixante dix huit de haut et ton 90C de large. Un jour que tu étais sortie en boîte pour tester ton dernier wonderbra, un homme te remarque et t'aborde. Il est ce qu'on appelle un scout, c'est-à-dire une personne chargée de dénicher les nouvelles pin-up qui feront gonfler les profits des annonceurs en même temps que les braguettes des consommateurs. Rendez-vous est pris dans la semaine et tu te présentes à l'agence le coeur battant persuadée que le temps est venu pour toi d'intégrer l'élite.
En fait, le premier contact est un peu rude. On t'observe sous toutes les formes et tu dois t'exhiber sous le regard perçant de professionnels qui évaluent la marchandise. Certains mauvais esprits les comparent à des maquignons mais c'est précisément parce qu'ils ont mauvais esprit. De toutes façons, tu es prête à tout et d'ailleurs des atouts tu n'en manques pas ! Tu as une belle crinière abondante, une dentition parfaite, une croupe vertigineuse, un postérieur qui fait frémir tes supérieurs et ils te le font savoir : "On va faire de toi une bête de scène !" Premières scéances photos, premiers contrats, premiers podiums, la machine est lancée. Ah ! L'ivresse des défilés. Les flash qui crépitent à chacun de tes déhanchements que tu balances comme autant de claques à la face de tes admirateurs qui en redemandent et que tu toises avec cet air hautain qui te rend davantage inaccessible.