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Jean-Marie Gabriac

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La concurrence chinoise menace potentiellement le modèle traditionnel du "district industriel" italien - 20 octobre 2004 -
Selon les estimations de la Fondazione Edison, la Chine est devenue le premier concurrent de l'Italie (et parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux) dans près de la moitié des secteurs d'excellence du "made in Italy" (mécanique, machines agricole, ameublement ou chaussure...).

A elle seule l'industrie de la chaussure, fleuron de la région des Marches, a déjà perdu 6.000 emplois en cinq mois et ses exportations ont chuté de 8% sous la pression de la concurrence asiatique.

Face à la menace du "dragon chinois" une bonne part des industriels du "made in Italy" ont déjà massivement emprunté la voie des délocalisations pour abaisser leurs coûts de production. Au point que certains économistes italiens préfèrent désormais parler de "designed in Italy".

Le groupe de Luciano Benetton réalise déjà 60 % de sa production en Hondrie, Croatie, Portugal et Tunisie, Geox et Zoppas ont mis le cap sur la Roumanie, et De Longhi, Luxottica et Zegna (leader mondial de l'habillement masculin haut de gamme) ont pris pied en Chine. Pour Luca Di Montezemolo, les délocalisations peuvent être d'"excellents instruments de conquête des marchés". "Il vaut mieux une entreprise italienne saine, même fortement délocalisée, qu'une entreprise italienne morte", renchérit le vice-président de la Confindustria, Salvatore Pistorio. Mais s'ils veulent résister au dragon chinois, il y a fort à parier que les champions du "made in Italy" auront davantage les yeux rivés sur la Muraille de Chine que sur le détroit de Messine.