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Jean-Marie Gabriac

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Péages et stratégies
C'est donc une certitude. Les routes européennes vont devenir payantes pour les poids lourds. La LKW Maut, système de péage allemand dont les déboires avec le Toll Collect ont pu faire sourire, va non seulement se concrétiser, selon Thales e-Transactions, mais il se constitue le prélude à l'avénement du britannique LRUC (Lorry Road User Charging), lequel sera prêt pour 2007, et à ses équivalents hollandais, puis sans doute belges, luxembourgeois, ect. Comme d'autres prestataires, Thales e- Transactions est déjà en lice pour proposer sa technologie, vraisemblablement à base de GPS, pour le suivi des véhicules, et de GPRS ou Wimax (un super Wifi) pour la transmission des données aux services de facturation.

Faut-il se plaindre de cette taxe supplémentaire ? Réflexion faite, non. Tant la multitude des problèmes européens que le transfert des responsabilités vers les régions tendent à ce que les infrastructures nationales soient peu à peu livrées à elles-même, sans fonds pour leur entretien. Or, il faut des routes entretenues pour transporter, afin que le voyage ne devienne un calvaire ni pour le conducteur ou les marchandises, ni pour le véhicule. Payer un écot pour disposer d'une route sûre n'est donc fondamentalement pas anormal et la création de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), laquelle sera financée par les péages autoroutiers et sera opérationnelle au 1er janvier 2005, montre bien que les infrastructures vont revêtir un aspect commercial.

Cette surtaxe peut même constituer une chance pour le transport français. D'abord, parceque les transporteurs étrangers verront leur tarif augmenter, ce qui freinera leur progression.Ensuite, parce que valoriser la chaîne du transport contribue à valoriser l'objet transporté, mais aussi le transporteur lui-même.
Non seulement on gagne plus à augmenter la valeur de sa prestation qu'à en déduire artificiellement le prix? mais gérer un surcoût constitue une performance qui n'a pas vocation à être gratuite.
Par ailleurs, les technologies qui serviront à la facturation des péages sont les mêmes que celles servant à améliorer la gestion de flotte et du transport. Les transporteurs équipés et organisés, comme le sont devenus les Français, ont donc sur leurs concurrents un avantage dont il leur revient de tirer profit.