Dossier de réalisation 99
L’affaire Vera Cruz
Le 3/3/99
Frédéric Huiban IUP3
IDÉE ORIGINALE
PROPOS
SYNOPSIS
LIEU
PERSONNAGES
CONTINUITÉ SÉQUENTIELLE ET SCHÉMA DU RÉSEAU NARRATIF
 
 
 

IDÉE ORIGINALE

Un inspecteur de police est impliqué à son insu dans une affaire de blanchiment d'argent sale. Après  avoir découvert  l'activité réelle de l'agence Vera Cruz, il va mener une enquête pour essayer de faire tomber un trafiquants de drogue. Mais du du fait de son tempérament, il va précipiter sa carrière vers le gouffre en commettant une bavure.

PROPOS

Critique de la Police Judiciaire à travers un de ses inspecteur qui utilise souvent des méthodes inadaptées à sa fonction. Lorsqu'il y a bavure, l'affaire est parfois étouffée, passée sous silence. Mais souvent c'est impossible. Les OPJ se croient forts, mais dans certains cas ils sont faibles, se prenant tantôt pour des justiciers ou des cow-boys.  Un flic est pris au piège, il se fait dessaisir de son enquête car il a la gâchette un peu trop sensible...
 

SYNOPSIS

François Calor est un officier de police qui est muté en Martinique depuis cinq ans. Bien que mal noté par ses supérieurs lorsqu'il était à la P.J. de Marseille, son administration a été magnanime envers lui, en lui offrant la possibilité de refaire sa vie sous les tropiques, en compagnie de Sophie, sa nouvelle femme.

Arrivé à l’âge respectable de 51 ans. Il a divorcé il y a huit ans et ne parle à son ancienne femme, Sylvie,  que par avocat interposé. Inspecteur à la P.J. de Marseille, il a décidé de placer l’argent qu’il n’a pas dépensé en frais de procès dans son nouveau projet, celui d’acheter une petite maison en Martinique et d’y couler des jours paisibles, en compagnie de Sophie, sa dernière conquête.

Pour l’instant, il occupe avec Sophie un appartement dans le quartier Dillon, au sud de la ville de Fort de France. A Fort de France, ça devenait invivable pour ce couple dans ce quartier qui tient plus du ghetto que du paradis tropical. En arrivant en Martinique, il ne s’attendait pas à ne trouver avec ses modestes moyens qu’un logement dans un quartier populaire et mal famé.

Carlos  Sanchez est l’agent immobilier qui visite avec Calor une maison dans une rue à proximité de la place du village de Sainte Anne. Alors que l’agent immobilier n’en avait que pour un instant, il allait éteindre l’alarme de la maison qui s’était déclenchée sans raison apparente, il disparaît.

L’agent lui avait affirmé qu’il n’en aurait que pour un instant. 20 minutes passent. Calor attendait et n’avait rien entendu. Alors qu’il s’approche de la fenêtre il voit la Hyundaï disparaître... Comme la nuit tombe, Calor ne voit pas le conducteur. Il se demande pourquoi l’agent immobilier est parti si brusquement. Calor, qui revenait du commissariat, avait tous ses papiers à l’intérieur de la mallette qu’il avait laissée sur la banquette arrière.

Calor veut retrouver ses dossiers. Au fil de de ses recherches, il va se rendre compte que l’agence Vera Cruz sert de couverture a un réseau de trafic de drogue et de prostitution. L’agent immobilier, qui ne l’est qu’accessoirement, est en fait un homme de paille. L'agence Vera Cruz sert de relais à un trafic de drogue dans les Caraïbes. Peu de temps après l'enlèvement, les hommes de mains de Didier Songor, la crapule locale, ouvrent sa valise et apprennent que Calor est officier de la P.J..

Alors qu'il est en planque, Calor va assister au braquage de l'agence. Il va intervenir, en ne sachant pas qu’il va précipiter sa carrière dans le gouffre à cause d’une bavure.

LIEU

L'histoire se déroule en Partie dans le centre-ville de Fort de France ou se trouve l'Agence Immobilière et à Sainte Anne en Martinique, l'endroit où Calor pense acheter une maison.

Photo de la maison
Ce qu'on voit en face de la maison
Plan d'ensemble de la rue
La Maison à Ste Anne en Martinique qui se situe au 10 rue de l'abbé Hurard à Ste-Anne.
 

La planque de Calor se déroule sur cette place.
L'agence immobilière se situe au permier étage du bâtiment rose.

PERSONNAGES

FRANÇOIS CALOR
Le personnage principal
 

Profil psychologique

Il est le flic qui, selon son entourage, apprécie les valeurs du Far West « version veste en daim frangée et arme dans la poche intérieure ». Son arme de service ne reste jamais longtemps consignée dans un tiroir du commissariat de la rue du Professeur Raymond Garcin à Fort de France.

Parfois cow-boy ou Rambo, ce petit flic est instable psychologiquement, il lui est arrivé de menacer avec son arme de service les prévenus mis en garde à vue, de dégainer sont arme au mauvais moment. Pourquoi ? Difficile de le savoir tant sa personnalité reste floue et contradictoire. Séducteur mollasson, peu capable d'initiatives selon ses proches, François Calor n'a pas la cote auprès de ses confrères. Il a dû s'accrocher pour entrer dans la police. Il a d'ailleurs échoué plusieurs fois au concours d'inspecteur.

Par dépit, il sera enquêteur attaché à la Préfecture de Police de Marseille. En 1985, il accède enfin au rang d'inspecteur. En juin 1992, le tableau se noircit : il est déféré au parquet de Marseille pour agissements frauduleux. L'affaire est classée sans suite. Calor avait alors attiré l'attention de sa hiérarchie : le directeur de la P.J. l'avait personnellement invité à surveiller ses fréquentations. Lesquelles? La question est toujours en suspens.

Il existe d'autres zones d'ombres dans le profil de Calor. Ainsi, c'est à l'occasion d'une garde à vue au mois de juin 1993 qu'il rencontre sa dernière compagne. Décrit comme un « poids mort » par son chef de service du commissariat, François Calor s'installe en traînant les pieds au poste d'enquêteur dans le 4ème arrondissement de Marseille.

Il est, de l'avis de sa hiérarchie, inadapté au méthodes de travail du commissariat. En réponse aux mises en garde de ses supérieurs, Calor tente de s'investir davantage. La même année, il sollicite le grade d'inspecteur principal. Il a maintenant dix ans de carrière derrière lui, dans ce commissariat, c’est le moment ou jamais de monter d'un cran dans la hiérarchie. Mal noté (niveau 4 très moyen) et cependant soutenu par son chef, il restera simple inspecteur de police.

En mars 1992, des incidents avaient opposé Calor à des particuliers, à cause d’un interrogatoire, mené dans les quartiers nord de Marseille, alors qu’il enquêtait sur une bande de voleurs de sac à mains sur la voie publique. Un rapport est établi. A l'évidence, Calor ne parvient pas à être un bon fonctionnaire de Police. Il reste une charge pour son commissariat. Peu de temps après ses premiers incidents, François Calor fait l'objet d'une procédure disciplinaire. Pas pour ses excès de zèle mais, une fois encore, pour ses négligences, son manque de ponctualité et autres oublis des permanences de nuit, Calor écope alors d'un avertissement. "C'est un fumiste aux capacités inemployées" pondèrent ses collègues.

Reste que la hiérarchie est convaincue du mépris de Calor pour l’administration de la police judiciaire : Calor s'en cache à peine et manifeste à échéance régulière son rejet des procédures formelles. Calor n'est ni plus ni moins qu'un bras cassé mais l'institution est magnanime avec ses mauvais élèves et décide de le muter le 20 février 1994 loin de la métropole. Tolérante jusqu'à la bavure.
 


DIDIER SONGOR
Le chef de la mafia

Il est plutôt imposant physiquement et a le teint brun.

Profil psychologique

Il a 40 ans et est d'origine antillaise et vit à Fort de France dans le quartier Schoelcher. Il a été élevé dans une famille de trois enfants, d’un milieu défavorisé. Il est bourré de manies et de tics. Il entretient une relation très étroite avec l’argent. « un problème que tu ne résous pas avec de l’argent, tu le résous avec beaucoup d’argent », dit-il. De l’argent il en a, grâce à ses trafics de produits dopants pour les chevaux, mais surtout grâce à l’argent de la coke.
Comme il est issu d’un milieu prolétaire, il a une fascination pour le pouvoir. Son rêve est que la Martinique et la Guadeloupe deviennent des paradis fiscaux, où tous les magouilleurs de la planète se donneraient rendez-vous pour monter des affaires très juteuses et attirantes pour le touriste, qui viendrait dépenser toutes ses économies. Il se veut l’ami des dirigeants de l’île et aime diriger ses amis. C’est une personne qui est discrète mais influente. Ses divers trafic et se relations haut placées lui ont permis d’investir dans une agence immobilière, et dans une entreprise de location de voiture.

Son ego est sur dimensionné. Il affectionne particulièrement les belles voitures, les vêtements de qualité (chemises en soie, veste noire impeccable, pantalons blancs, et chaînes et bracelets en or...). C'est sans doute inconscient, mais il se sent à l’aise quand il affiche ses richesses. Il conduit une Mercedes 600, est facilement repérable quand il est à Ste Anne, tant il est vrai que ce modèle ne court pas les rues, et que le cet homme est connu pour marcher avec une canne en raison d'un accident de voiture.
 
Éric Songor, est trafiquant de stupéfiants pour les chevaux, bien connu des services de police, mais protégé par des personnages politiques de l’île. Il s’était attiré l’amitié du conseiller général de Martinique, lorsqu’il était le soigneur de sa jument pur-sang Arabe. Il avait également diversifié ses activités dans le trafic de crack et de cocaïne, mais s’apercevant qu’il était filé par les indics de la PJ depuis plus d’un mois, il a vite fermé son commerce de « dope » pour devenir soigneur de chevaux, une manière de se faire autant sinon plus d’argent en vendant ses services et sa panoplie de produits dopants.
 


ADEL
la victime

La future victime d'un flic à la gâchette trop facile a un nom, Tangali, mais tout le monde dans le quartier sous le nom de Del. Son histoire s’amorce à Pointe-à-Pitre. C'est là-bas, en Guadeloupe, que Adel voit le jour en janvier 1978. De sa petite enfance, on ne sait rien, sinon de rares anecdotes. Rien jusqu'à l'arrivée de Adel en Martinique. Il débarque à Fort de France à l’âge de cinq ans suite à la séparation de ses parents. Son père obtient sa garde du tribunal en raison de l’acoolisme avancé de sa mère. Il sera grièvement blessé dans une agence immobilière donnant sur un coin de rue crasseux. atteint par une balle de Manhurin tirée à bout portant dans la cuisse : son parcours de petite frappe plutôt que de vrai gangster se termine en forme de bavure, violente et injuste.

Profil psychologique

Violente et injuste sont deux qualificatifs applicables à l'existence même de Abel. Logements précaires, scolarité en dents de scie, parents absents sont autant d'éléments avec lesquels Abel devra composer. Il le fera. A 7 ans à peine, il fait sa première fugue. L'escapade se solde illico par un placement dans un foyer de la DDASS, au Foyer Aimé Césaire de Fort de France. Abdel y restera 6 ans. Selon le personnel du foyer, Abdel rechignera toujours à rendre visite à sa famille.

En 1992 Abel est exclu du foyer où il vivait après avoir fugué. Faute de centre d'accueil, il regagne malgré lui la cellule familiale, boulevard Mortier à en périphérie du centre-ville de Fort de France. Au domicile, vivent également son oncle et deux nièces. Abdel dort dans le salon et estime très vite ne pas avoir sa place à la maison. Son père sort beaucoup et se défonce également au crack. Sa soeur commence à fuguer. Aux dires des éducateurs chargés de le suivre, Abdel déplore l'indifférence de ses parents. A commencer par celle de son père. « Ils ne s'intéressent pas à ma vie, ni à mon avenir... », lâchera-t-il à l'un d'entre eux.

Livré à lui-même, frustré par de réelles carences affectives, Abdel multiplie les conneries, enchaîne les exclusions de centres sociaux. Ses difficultés vont crescendo. Le psychologue qui le rencontre en 1996, alors qu'il à 18 ans, constate que Abdel aime se mettre en danger, et affiche une vraie fascination pour les bandes organisées. Du vol de pantalon au vol de scooter, Adel voit dans le petit « bizness » une issue possible et rapide. Le goût pour la belle sape et les filles, qui apprécient sa grande gueule, ne font que l'encourager à devenir un « bad boy ». Un « vrai » comme on rêve de l'être à 18 ans.

Souvent décrit par ceux qui le fréquentent alors, comme un jeune homme arrogant et fier, Adel se voit confronté en 1998 à plusieurs procédures pour vol, recels et outrages à agents.

CONTINUITÉ SÉQUENTIELLE ET SCHÉMA DU RÉSEAU NARRATIF
 

 
SEQ. PREMLIMINAIRES 

Exposition du passé de Calor et de Adel sur un mode narratif. On entend la voix des deux protagonistes, qui parlent chacun à leur tour. Les commentaires sont illustrés par des séquences montrant brièvement le contexte social et les principaux événements qui ont marqué leurs vies. C'est l'exposition des raisons pour lesquelles, ils sont arrivés en Martinique.  

Cette séquence inclut la scène où l'on voit Calor et l’agent immobilier dans la maison. Ils regardent les lieux, discutent, jusqu'à ce que l’agent immobilier disparaisse. Sa disparition est le point de départ de l'histoire qui se déroule au temps présent. 

SEQ. 1 

Après la disparition de l’agent immobilier, Calor retourne à l’agence Vera Cruz à Fort de France, afin d’obtenir des explications, et pour récupérer ses affaires. La personne chargée de l’accueil lui explique que Sanchez a du s’absenter pour régler une affaire urgente à Fort de France.  

L’agent aurait pu avoir la précaution de lui rendre ses affaires au lieu de partir brutalement. Ne laissant pas transparaître la nature de son métier dans ses propos, Calor demande de récupérer les documents importants qui se trouvaient dans la valise... Mais la personne de l’accueil lui explique que de toute façon Sanchez sera de retour le lendemain, dans la matinée.  

Le passé va influencer les réactions du personnage principal (Calor). C'est son caractère impulsif qui va le pousser à commettre une bavure. 

SEQ.  2 

Dans Mercedes de Songor 

Les malfrats fouillent la valise de Calor, tous ses papier étaient restés à l’intérieur de la voiture, dans sa valise, les trafiquants sont maintenant au courant de son activité. 

SEQ. 3 

Calor s’arme de patience, retourne à son appartement à Fort de France pour y chercher ses jumelles, et commence sa planque. Au cours de celle ci il va reconnaître la Mercedes 600 de Didier Songor, qui stationne dans une rue avoisinante. A ce moment, Calor réalise que l'agence et l’agent immobilier sont plus que douteux... Mais Calor ignore encore pour quel motif  l'agence  et la mafia sont liées... l'agent immobilier n'est plus là, l’enquête peut donc commencer. Calor se planque une nuit, face aux anciens locaux de l’agence et observe les allez et venues de ses éventuels visiteurs. 

SEQ. 4 

A 19h30, un jeune homme (Adel) qui n'est pas cagoulé fait irruption dans l'agence. L'associé de l'agent immobilier va pour fermer le local. Adel saisit son arme à feu. L'altercation est violente et l'associé essaye de réagir mais Adel lui assène un coup de crosse. Puis, ils saisit de la la tresse collante, utilisée pour les gros emballages et lui bande les yeux, la bouche et les mains. près l'avoir ligoté, Adel abaisse le volet mécanique. On le voit fouiller dans une armoire grise, la seule qui soit restée après le déménagement précipité de l'agence. 

A OUVERTURE   

Établissement du contact. Positionnement des principaux protagonistes et de la problématique qui va changer irrémédiablement la destinée du personnage principal (la disparition de l'agent immobilier). 

B ÉLABORATION 

Phase où le conflit va apparaître avec précision. La courbe de tension n'est pas particulièrement marquée pendant cette phase. Elle le deviendra rapidement en C puisque les enjeux seront maintenant clairs. L'élaboration prépare donc le point de non-retour. Maintenant que les protagonistes sont bien définis, les rapports de force en place, il s'agit de préparer l'événement - qui révélera le conflit principal - qui nouera leur destin définitivement. 

 

SEQ. 5 

Calor, fidèle à ses habitudes de flic casse-cou, n'en fait qu'à sa tête et au lieu d'appeler les confrères, il donne l'assaut, espérant tirer bénéfice seul de ce flagrant délit. Calor sort de la voiture, essaie de passer inaperçu, quand il est face à l’agence, il sort son arme au cas où le type serait armé. Il brise la porte vitrée l’aide d’un caillou.  
 

SEQ. 6 
 
Obscurité dans la pièce  

Calor se fait frapper au ventre par un coup de barre de fer et s’écroule par terre, le souffle coupé. Le type revient à la charge, Calor parvient à déstabiliser Adel d’un coup de pied. Il lui passe les menottes et l’attache à un des piliers de l’agence. « Qui est tu » lui demande-t-il ? Le type ne dit rien, Calor pointe son arme en direction de son argresseur... Devant la menace Adel dit à Calor qu’il travaille pour l’agence. Mais l’homme en question n’est pas un "boss", c’est un simple homme de main qui se charger d’aller récupérer l’argent qu’on n’a pas réglé au parrain local Didier Songor.  

Calor va libérer l'associé de l'agent immobilier. Il va interroger le jeune homme sur se qu'il sait, à sa manière, en privilégiant davantage la force que la raison. Voilà ce que Calor apprend. Déçu, Calor lui refile un deuxième coup de crosse. Le type est en sang et supplie Calor d’arrêter. Celui ci le menace toujours, lui demande ce que Songor fait dans la rue d'à côté. Calor qui à mal aux côtes, n'a vraiment pas envie de plaisanter... il pose le canon de son flingue sur la jambe de son agresseur, il espère lui faire cracher le morceau. Son bras tremble, et le coup part. Adel s'écroule en se tordant de douleur. 

SEQ. 7 

La déflagration s'est faite entendre dans tout le quartier... Calor n'y croit pas, le coup est parti tout seul. Le jeune homme pisse le sang. Il sait que cet acte peut lui coûter sa plaque de police et même davantage. Il est obligé d'appeler une ambulance. Songor dès qu'il a entendu de coup de feu à pris la suite. Calor est convoqué à son commissariat et est dessaisi de son enquête. Celle-ci est confiée à un inspecteur des douanes. Calor n'interviendra dans L'enquête que pour raconter ce qu'il sait, c'est à dire pas grand chose, sauf qu'il est certain que Songor est mêlé à cette affaire de disparition de l'agent immobilier. 

SEQ. 8 

L'agent immobilier est séquestré dans une des maisons de l'agence immobilière. Didier Songor est avec lui. C'est le moment de faire les comptes et de savoir où sont passés les 80.000 F que l'agence devait à Songor. On apprend que l'agent immobilier voulait se lancer à son compte comme vendeur de coke... Sur la grosse quantité de drogue qu'il avait reçue, il en avait prélevé une partie, pensant que sur  million de F, un trou de 80.000 F passerait inaperçu. Songor tire sur l'agent, avec son silencieux dans le pied. L'agent avoue que l'argent se trouve dans l'un des sièges arrières de la Hyundaï. En guise de remerciement, Songor lui tire une balle en pleine tête. Sanchez s'écroule. Songor doit maintenant se débarasser du cadavre. Il prend la fuite avec al voiture. 

SEQ. 9 

Depuis plusieurs jours, les douanes sont sur la piste de Songor à l'a suite d'un renseignement donné par un informateur. Alors qu’il circulait à bord de la Hyundai de couleur grenat, il est pris en chasse par deux voitures des douanes du secteur de Sainte Anne, jusqu’à Trois-Ilets. Il est intercepté à hauteur des locaux de l'entreprise EAL Man Hin, il doit abandonner la voiture et prendre la fuite. Il voulait se débarrasser du corps de l'agent immobilier qu'il venait de liquider. Son corps est dans le coffre de la Hyundaï. Mais ne pouvant marcher bien loin raison de son handicap, Songor  est vite rattrapé par les chiens des douaniers. Dans la Hyundaï, les policiers vont trouver 80.000 F dissimulés à l’intérieur la banquette arrière qui a été éventrée. Ils relèvent des empreintes pour la suite de l'enquête. 

C POINT DE NON RETOUR   

Un événement a radicalement modifié le cours de l'histoire. Les enjeux sont maintenant clairs. Il faut évaluer les positions, définir des objectifs nouveaux, et surtout prendre une décision. Le personnage principal n'a plus la possibilité de laisser tomber l'histoire et de retourner à sa quiétude, revenir en arrière. Une problématique, ferme et définitive, est apparue et il n'y a pas d'autre choix que d'aller de l'avant pour la résoudre. 

D ESCALADE DU CONFLIT   

Le personnage est aux prises avec une situation conflictuelle qui va en s'amplifiant. Il aura à surmonter une succession d'obstacles pour espérer s'en sortir. Le personnage se révèle dans le conflit et le spectateur s'attache à sa quête de solutions. Le personnage est en position de danger et sait qu'il devra affronter une espèce d'épreuve ultime, celle qui le ramènera à une situation équilibrée. C'est à la fin de cette phase que le personnage principal commet une faute ou une erreur. Elle entraîne un malheur, malheur qui entraîne chez le spectateur de la crainte et de la pitié. Après cette faute, il ne lui reste plus qu'à affronter son destin s'il veut espérer résoudre le conflit. 

E APOGÉE   

C'est le temps de l'explication finale et de l'aboutissement logique. Le héros affronte l'épreuve décisive. Tout le récit s'est construit pour aboutir à cette confrontation ultime qui mènera à la phase de résolution. L'histoire résout les conflits. La courbe de tension atteint son sommet. Une phase très courte dans le temps du film mais très intense. Hollywood : porter le climax au sommet de son intensité dramatique avec des actions spectaculaires. Films classiques : le moment de rendre des comptes et de passer à la conclusion.   
 

 
SEQ. 10 
  
Songor, après son interpellation spectaculaire et une expertise ballistique est mis en détention au centre pénitentiaire de Fort de France. Il est condamné à 15 ans de peine d'emprisonnement dont 10 fermes. 

Calor  est suspendu de ses fonctions par l'IGS (Inspection générale des services). Elle n'a pas retenu la légitime défense de l'officier de police face à son agresseur. Désormais, Calor a un casier judiciaire ce qui va le contraindre à arrêter un métier pour lequel il n'avait eu que peu d'aptitudes et beaucoup d'opportunités de carrière. Ne pouvant supporter son échec, il va se suicider avec l'arme de service d'un de ses collègues. 

Adel est maintenant handicapé, il a perdu l'usage de sa jambe. Comme il a été victime d'une bavure, aucune charge n'est retenue contre lui au tribunal. Il se  contentera de sa pension d'invalidité pour vivre, car il ne travaillait pas. 

F RÉSOLUTION    

Le conflit principal est réglé. Répondre à toutes les questions posées, non éclaircies dans les phases précédentes. Phase de conclusion. Le récit propose une fin irréfutable même s'il peut ménager une ultime surprise. Une phase qui épure les émotions (crainte, pitié…). La catharsis : le purgation des passions ressentie par les spectateurs. L'histoire a retrouvé un certain équilibre qui produit une forme de satisfaction chez le spectateur. La courbe de tension diminue. Plus rien à craindre, bien qu'une ultime surprise puisse tout relancer. 

 
 F I N

html & texte
Frédéric Huiban (c) 1999
 
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