Histoires insolites 
Nous autres expats grenouilles vivons parfois de drôles d'aventures !
Accueil bouton_bleu.jpg (956 bytes) Diaporama bouton_bleu.jpg (956 bytes) Recettes bouton_bleu.jpg (956 bytes) Histoires bouton_bleu.jpg (956 bytes) Projet Agricole bouton_bleu.jpg (956 bytes) Sac à Dos bouton_bleu.jpg (956 bytes)

Menu

Frayeurs à chittwann big frog.bmp (26454 bytes) Poésie big frog.bmp (26454 bytes) La fête des couleurs Holy big frog.bmp (26454 bytes)
Jésus au népal big frog.bmp (26454 bytes) En mission c'est l'aventure big frog.bmp (26454 bytes) Le bébé et le serpent big frog.bmp (26454 bytes)

 

 

 

 

 

 

Frayeurs à Chittwann            

Nous sommes partis trois jours dans la plaine du Térai pour visiter la réserve de Chittwan. Pour ceux qui s'y risqueraient cet automne, en voici un avant goût .

L'action se passe à 171 km au sud ouest de KTM, à 4 heures trente minutes de route. la température est de 38°C environ. Les acteurs : deux jeunes gens en pleine force de l'âge, les cheveux hirsutes, la peau basanée, le regard vif... Ils se pavanent sur une grosse machine sans âge: "le croiseur des terres". Rien ne les arrête, même pas la pluie, la chaleur, les milliards de moustiques assoiffés de sang et porteurs de toutes les maladies du monde. Ils sont préparés au combat. L'un s'est fait poser un revêtement de poils infranchissables, l'autre est bardée de crèmes et de parfums repoussants (Fa je crois). On les appelle "la french co-operation".

Installés dans un camp de fortune, avec pour seul abri leur moustiquaire, ils élaborent leur plan d'attaque. Dès l'aube le lendemain, ils partiront à l'assaut de la jungle franchissable...

Levés avant l'astre suprême, munis de longues pièces de xylème (bâtons), la seule arme de combat digne de leur esprit d'aventuriers, ils franchissent la rivière sur une pirogue de fortune. Commence alors la longue marche à travers les herbes à éléphants et la forêt dense. Devant eux s'étalent une foultitude d'indices des dangers qui les menacent : crottes de rhinos, crottes d'ours, crottes de léopard (plus difficile à voir). Ils mettent en place le dispositif tactique avec les deux indigènes qui les accompagnent.

- Face au paon, rester stoïque,

- face au rhino, rester prudent : trouver l'arbre le plus proche. Si sa taille permet de monter à plus de six feet, tenter l'ascension, sinon se camoufler derrière et tourner autour du tronc jusqu'à épuisement du monstre. S'il n'y a pas d'arbre, courir très très vite, en zig-zag en se débarrassant de ses vêtements. L'odeur du Fa, l'arme fatale, fera diversion et laissera quelques précieuses secondes pour trouver l'arbre idéal avec échelle incorporée.

- face à l'ours mal léché, prendre son morceau de xylème et frapper le sol. Et crier très fort en espérant faire peur à la bête. Dans tous les cas, se regrouper et faire face ensemble à l'adversité du sort. Ne pas faire pipi dans sa culotte ; cela attirerait le léopard.

- face à l'éléphant sauvage, ou plutôt au troupeau d'éléphants, une seule solution : trouver un sentier avec un tronc au travers. Il paraît qu'ils ne savent pas sauter par dessus. Sinon, courir encore plus vite, sortir sa gourde de potion gauloise, arracher un arbre et le mettre au travers du chemin. En pratique, éviter les troupeaux d'éléphants.

- si votre sphincter urinaire n'a pas tenu le coup dans les épisodes précédents, vous pouvez tomber nez à nez avec un tigre royal du Bengale, voire un léopard excité du Népal. Alors là, il faut le fixer droit dans les yeux, tenter de l'hypnotiser en murmurant "va donc manger la grosse américaine qui est derrière toi" et reculer tout doucement...

Confiants dans notre stratégie, nous progressons sur la pointe de nos kicker's.

Du haut d'un arbre, nous apercevons notre premier trophée : la corne d'un rhino fendant l'herbe grasse. Un peu loin pour nous. Nous continuons notre chasse.

Nous partons à la recherche de l'endroit stratégique : un point d'eau où viennent s'abreuver les animaux sauvages. Et là, de l'autre côté de la rive nous fixe une femelle rhino qui nous tient à distance respectable de son petit en poussant des grognements effroyables. Nous ne nous attardons pas trop, par respect pour la petite famille bien sûr. Tu parles, les aventuriers du dimanche , ils ont eu surtout la trouille de leur vie ! Un peu plus loin, notre brave compagnon nous montre les deux oreilles d'un rhino qui cette fois n'est pas séparé de nous par un cours d'eau. A une vingtaine de mètres, il semble dormir dans le sous-bois. Nous nous approchons sans bruit...de quelques cm. La masse se met en mouvement. Pas grand chose, juste une oreille. Il ne nous en faut pas moins pour déguerpir en quatrième vitesse à la recherche de notre fameux arbre...Ouf, quel esprit vif nous montrons ! ET quelle jambes tremblantes nous avons !

L'après-midi, nous décidons de sonder plus profondément la jungle en partant en jeep décapotable.

 

Bon, là c'est pas très intéressant. Pour résumer, on a vu des musées et une stabulation de crocodiles. Et un léopard fraîchement capturé par l'armée. Impressionnant tout de même car furax dans sa cage.

Au retour par contre, c'est jurassic parc. Un orage démentiel s'abat sur notre embarcation. C'est le déluge. Notre décapotable se remplit d'eau et manque de se renverser à chaque rafale de vent. La mer des herbes à éléphant se déchaîne autour de nous. C'est magnifique, certainement le plus beau spectacle du week-end. Nous trouvons refuge dans un camp militaire.

Le lendemain, nous tentons une nouvelle technique d'approche : à dos d'éléphant. Certainement la plus efficace puisqu'elle nous permet d'approcher à une dizaine de mètres des animaux. Les daims se laissent approcher jusqu'à deux trois mètres. L'éléphant ne fait aucun bruit à part les deux ou trois arbres qu'il écrase sur son passage. On a même eu une grosse frayeur en tombant trompe contre corne sur une femelle rhino avec son petit. Très nerveuse, elle fait mine de nous charger. Mais notre monture à pattes d'éph ne se laisse pas impressionner et continue à avancer tranquillement vers la furie. La traque commence...alors, notre guide revenant à ses préoccupations matérielles nous demande "fifty roupies for extra time" .

Game over.                                                           médaillon.gif (11335 bytes)

 

 

 

Poésie          

                                                                                                                                                                   Katmandou, le 6 octobre 1999

"L as, je suis las de tes
a phres qui me font moisir


m ycoses sous les pieds
o rages du derrière
u midité entre les orteils
s angsue sous les poils
s ale derrière les oreilles
o verdose pour le moral
n uages dans les yeux

J e me fais vieux ?

e nfermé la journée
n' oublies pas,
r émi, les neiges des
a nnapurnas.
g rimpe plus haut !
e nfin il fait beau ! "

                        médaillon.gif (11335 bytes)             Rémi POINAS

 

La fête des couleurs : holy

Il y a deux jours, c'était la fête "holy". Pour célébrer certaines conquêtes amoureuses de shiva. Malgré ses 1682 femmes, il rencontre une bergère qu'il drague et épouse. A cette occasion, tout est fermé et les tabous entre les garçons et les filles tombent. Il y a des batailles d'eau dans toutes les villes, on se balance des seaux d'eau, de la peinture, on s'écrase de la peinture au visage, on se saoule et on rigole. Les garçons courent après les filles pour les barbouiller de rouge couleur du mariage. Une certaine forme de jeux érotiques à la Népalaise. Ce jour là il faisait très beau et nous sommes allés pas très loin de Banépa pour voir les montagnes mais le temps d'y arriver la vue s'était bouchée. Dommage.

médaillon.gif (11335 bytes)

 

 

 

Jésus au Népal

Dimanche dernier, un allumé a fait un scandale dans l'avion à l’aéroport de KTM en se prenant pour Jésus, en allant dans la cabine de pilotage... c'était un Français qui avait un peu trop fumé. On a su par la suite que ce genre de "disjonction" lui était déjà arrivée en Inde et qu'il était suivi par un psychiatre.

Bref, cet énergumène s'est fait virer de l'avion juste avant le décollage. Dans un état délirant, il avait besoin d'un médecin pour le calmer. Il parait que dans ses délires "Jésus" buvait l'eau des toilettes. Ils ont dû s'y mettre à quatre personnes pour lui faire une piqûre.

médaillon.gif (11335 bytes)

 

 

En mission, c'est l'aventure 

Nous sommes partis le mercredi matin de Katmandou. Lever 5h30 pour moi car je voulais faire un bon petit déjeuner et partir le ventre plein. J'ai réveillé Sandrine un peu plus tard. On est parti récupérer Annil, mon assistant népalais, vers 6h30 dans le centre de KTM. Il nous attendait comme prévu. Et c'est parti, température 15 degrés, et un brouillard à couper au couteau. Nous avons donc roulé au pas (environ 20km/heure) jusqu'à Banépa qui est à 30 km de KTM. Avant de nous élancer, il nous fallait récupérer une lettre de la police du district expliquant notre mission dans la zone. Une sorte d'autorisation de circuler en quelque sorte. En effet la région où nous allons est investie par les maoïstes. Les policiers ne peuvent pas y aller mais les maoïstes n'ont rien contre nous. Au contraire peut-être même. Bon, on arrive à 7h30 à Dhulikel pour récupérer cette lettre et évidement les embrouilles commencent avant de partir... Le policier qui a la lettre est parti boire son thé et il ne revient pas. On poireaute une demi-heure, il revient enfin, se prend un savon de la part de son supérieur et on repart.

On arrive à Panauti un quart d'heure après. On retrouve Mrighendra notre guide francophone. Il a fait ses études de mécanicien en France à Chalon-sur-Marne. On retrouve aussi notre chauffeur Mahadap. Il ne parle que népali mais ses yeux parlent dans toutes les langues et ses sourires en disent long. Il a une tête de tibétain, les cheveux hirsutes, une polaire rouge et un petit sac d'école pour tout bagage.

L'équipe est au complet, on va pouvoir partir, enfin. Mais non, Rémi, un petit thé de bienvenue à Panauti ? Et hop, un petit thé chaud et des beignets dans un boui-boui tout cra cra. Les murs et le fond de la casserole qui a servi à faire notre thé sont noirs comme la tête de Annil ! J'observe la tête de Sandrine. Et ben non, contrairement à ce que je pensais, nullement impressionnée, elle sirote son thé. Elle s'est habituée à ça en trek...

On part, il est 8h30.

On quitte la route et on prend un chemin en terre du même style que depuis notre maison à Montmiral à chez les Arlaud. On dépasse les temples newars de Panauti et on monte dans les "collines". Après une demi-heure de 4*4, on arrive à un lieu de pélerinage tibéthain nommé Namobuddha. C'est un temple sur le sommet d'une montagne (pardon colline à l'échelle du Népal). La vue est dégagée et tous les sommets de l'Himalaya sont étalés sous nos yeux. La vue est magnifique. On visite le temple. On apprend par un moine tibétain que justement ce 17 février c'est le Nouvel an tibétain. C'est certainement pour cela que Mathieu Ricard a du repartir au Tibet. Dans le petit sanctuaire de nombreuses offrandes à Bouddha ont étés rassemblées : du riz, des galettes des fruits, des légumes. On rencontre des moines non népalais, des chinois ou des japonais, et un blanc qui louche. Au Népal, c'est toujours les blancs les plus bizarres. On fait quelques photos et on repart direction Dapcha, un petit village tout en longueur sur une crête. Il y a là une petite usine (un grand mot) pour filer la soie des alentours.

De Dapcha, on prend une piste qui descend dans une autre vallée, la vallée de la Roshi Khola. C'est le but de notre expédition. La piste est impressionnante. Elle surplombe la vallée en contrebas de 1000m. C'est une succession de virages en S qu'il faut passer en deux coups : une marche avant, une marche arrière et on repart. Mahadap klaxonne sans arrêt pour qu’en bas un autre véhicule ne s'engage pas car il est difficile de se croiser. Manque de pot un pick-up avec tout un village dans le coffre monte péniblement la côte dans un nuage de poussière. Les gens dans le coffre descendent régulièrement pour pousser le pick-up. On se gare et on attend qu'il arrive.

Arrivé à la rivière, on gare la voiture chez un notable du village, on boit un thé et on repart à pied cette fois ci. La route s'arrête à la rivière. Direction Pangu. C'est un petit village au bord de l'eau. On commande un repas (dalbat riz et lentilles au piment, avec des feuilles de chicorée cuites), et on interpelle un paysan pour qu'il nous raconte la vie de son village. Mrighendra pose les questions en néwari, nous traduit en français pendant que Annil prend des notes et que Mahadap joue aux petits chevaux avec les autres villageois. Le papi nous raconte comment il cultive. Pour tous les produits chimiques, comme il ne sait pas lire, il achète de l'engrais selon ses moyens et les étend au pif sur ses terres. Quand ses cultures ont des problèmes, il répand un autre produit venu de l'étranger quelque soit la maladie. Il utilise ce produit pour les insectes, ou quand les feuilles sont jaunes, ou noires ou ..... quand son riz ne pousse pas assez vite il remet de l'engrais, et quand il en met trop et qu'il grille sa culture, il pense que c'est dû à une maladie donc il met de l'insecticide. Bref vous imaginez le topo.

Bref, il serait certainement déjà utile qu'il apprenne à lire !

L'après-midi, on monte un peu en altitude et on rencontre les responsables d'un autre village. Rebelote, thé de bienvenue, échange de gâteaux de KTM et discussion. Pareils, les insectes attaquent et on ne sait pas quoi faire ? On demande s'il existe des groupes villageois qui travaillent ensemble et qui se donnent des conseils mutuellement. On pourrait alors aider un tel groupe. Il n'y en a pas mais ils sont prêts à en créer un évidemment.

Le soir, on redescend à la rivière pour dormir dans le village où on a laissé la voiture. On est suivi par une armée d'enfants. On s'installe pour la nuit dans une maison en construction. Une famille (les parents, deux enfants, trois poules, un coq, un chien, deux chèvres) vit déjà au rez-de-chaussée. On se pose au premier étage. Le sol c'est de la terre battue posée sur le plancher en bois. Etrange. Deux heures plus tard, on nous sert le dalbat. On nous apporte des petites cruches en cuivre pleines d'eau pour se laver les mains, des bougies pour voir, et on nous sert le dalbat dans des feuilles de bananier. On avait apporté deux cuillères pour manger. Toute la petite famille nous regarde manger.

Puis pendant la soirée, Annil essaie de nous apprendre une chanson néwari. C'est l'histoire d'un jeune homme qui est éperdument amoureux d'une belle fille nommée Raja Mati. Il demande à son père de le marier avec elle sinon il menace de se faire saddhu et de consacrer sa vie à Shiva. Puis dodo.

Je (Sandrine) prends le clavier car Rémi est en train de bosser !

Il en était donc à notre première nuit où aligner en rang d'oignons dans cette maison en construction, sans vitre aux fenêtres, on n'a ma fois pas mal dormi. Le lendemain matin, 6h, tout le monde debout pour aller faire un brin de toilette à la fontaine située à 500 m en contrebas, toutes les femmes et les petites filles du village y sont déjà pour remplir leur énorme cruche en cuivre d'eau : les réserves pour la journée. Evidemment, on est l'attraction du jour !

Après un thé népalais, on repart pour notre tournée. Le but est de passer dans la vallée d'à côté. Seulement, le chemin est un peu en montagnes russes, on grimpe, on descend, on grimpe, on descend ... De temps en temps, Maddap grimpe à un arbre pour nous cueillir des fruits, nos trois compagnons n'arrêtent pas de chanter. Une équipée vraiment sympa ! On arrive à notre destination vers 11h, et on tombe juste sur une cérémonie néwar : quatre garçons, qui ont entre 7 et 14 ans, vont devenir des "hommes" (c'est à dire qu'on pourra les marier). Après plusieurs bénédictions avec du riz, des fleurs, on leur prélève une touffe de cheveux, que l'on va garder précieusement. Ensuite, le frère de leur mère les tond en préservant une mèche de cheveux au sommet du crâne. Après cette cérémonie, toute la famille, qui a jeûné depuis la veille va prendre un repas de fête.

Nous, nous discutons avec les paysans qui voudraient planter des orangers. C'est tout nouveau dans cette vallée et les gens ont entendu parler de la forte rente que cela rapporte à certains gros paysans qui ont pu planter. Après maintes palabres surtout menées par Mrigrendra et Annil (nous, on ne comprend absolument rien puisqu'ils parlent en néwari et non pas en népali), on nous prépare un dalbat. Pour manger, ils nous étendent un tapis de paille. Du coup, on se retrouve alignés tous les 5 face à la famille néwar qui nous regarde manger. Cette fois-ci, pas de cuillère. Je peux vous assurer qu'on est complètement gauche pour manger à la main du riz trempé dans de la sauce ! Ca amuse d'ailleurs tout le monde. Moi, j'ai un peu du mal de finir toutes les préparations épicées qui accompagnent le riz, surtout qu'on nous ressert sans arrêt. Quand on dit "non merci", ça ne marche qu'une fois sur deux.

Pendant notre épreuve dalbat, toute la famille s'est changée. Les femmes ont mis leurs plus belles robes, se sont coiffées, les hommes ont mis leur costume et... les lunettes d'intellectuel avec de grosses montures carrées et d'énormes verres. Ils nous demandent de les photographier pour qu'on leur ramène les photos !

La séance de pose terminée, nous repartons rechercher la voiture où nous avons dormi la dernière nuit.

Comme nous allons dans une zone complètement différente, à 5h de voiture, nous allons dormir à mi-chemin, chez un cousin de Maddap. A peine arrivés, celui-ci nous installe devant un film indien. Hyper violent, avec des bruitages et des coups de poing dans tous les sens, pas difficile à comprendre malgré la langue ! Cet intermède était en fait un moyen de nous faire patienter pendant la préparation du repas. Non, non, pas un dalbat mais un repas encore plus conséquent, un repas de fête. C'est un peu trop pour moi, et je laisse pas mal de chose au fond de la feuille de bananier ! Ce qui ne se fait pas. Mais vraiment, là je n'en pouvais plus !

La dernière journée a été la plus éprouvante : nous n'avons pas quitté la voiture et nous avons fait 8 h de 4x4 sur des pistes complètement défoncées avec parfois le ravin à 10 cm de la roue. Puis impressionnant que l'avion de Jomosom !

Nous ne souhaitions qu'une chose, c'est rentrer chez nous au plus vite, se faire un plat de pâtes au beurre et au ketchup ! Et bien non, pas possible ! En ramenant Mrigendra chez lui, on nous a prié de rester manger ... le fameux repas de fête néwar !

J'ai cru que j'allais craquer. Nous voici à nouveau alignés face à la famille, essayant de manger les multiples plats qui défilent. Ils ont voulu nous faire goûter le plus de choses possibles évidemment. En plus, ils étaient adorables. Avec le recul, je dois avouer que ce n'était pas mauvais du tout mais je dois encore m'adapter un peu à leur cuisine épicée !

Voilà, une expérience éprouvante mais très enrichissante !

médaillon.gif (11335 bytes)

 

 

 bebe_tetine.gif (7665 bytes)  Le bébé et le serpent  bebe_tetine.gif (7665 bytes)

Bonjour,

Ca y est , cette fois la vie a repris son cours comme avant...mais en fait plutôt sur les chapeaux de roues. Car hier, au retour de l'aéroport , nous décidâmes de passer chez Alex pour vérifier en leur absence si le chat et le chien sont OK. Leur didi nous accueille et nous emmène voir la femme du jardinier...qui est sur le point d'accoucher. Elle ne se plaint absolument pas. Elle ne grimace même pas; mais on voit bien qu'elle n'est pas dans son assiette. Evidemment, nous ne savons pas quoi faire. Son mari a l'air complètement perdu : c'est leur premier enfant, ils n'ont pas de voiture et pas d'argent pour aller à l'hôpital. Nous n'arrivons pas à savoir où ça en est car la femme ne parle pas du tout anglais. Bref, allo, allo, docteur David, au secours ! Evidemment, il n'est pas chez lui. Impossible de le joindre ! On essaie d'appeler Vincent, l'autre médecin français : personne ! Génial ! Visiblement, la femme n'a pas de contraction, elle a juste hyper mal ... On se dit qu'il faut attendre les contractions pour aller à l'hôpital. On laisse notre numéro de téléphone à la didi pour qu'elle puisse nous appeler quand il faudra partir pour l'hôpital et on rentre à la maison. De retour à la maison, David qui est rentré nous conseille de donner Spasfon et Doliprane pour soulager ses douleurs. On retourne donc chez Alex. Entre temps, la didi a fait du feu dans la minuscule pièce où se trouve la jeune dame enceinte. Elle sue à grosses gouttes évidemment, et commence vraiment à grimacer. Nous rappelons donc illico David, qui arrive quelques minutes après. Comme il lui est impossible de faire un examen gynéco - ici, les femmes ne peuvent pas être "tripotées" par un blanc - nous décidons de partir pour l'hôpital. Evidemment, c'est à l'autre bout de la ville ! On arrive à l'hôpital de Patan vers 23h en ayant roulé tout doucement pour éviter de faire souffrir la future maman. Bref, la jeune femme est admise en salle de travail, l'ouverture du col est de 3 cm... (On s'en fout un peu de ce détail) elle est dans de bonnes mains, on rentre à la maison.

Le lendemain matin, on retrouve dans la maison ? le bébé ... Mais non, seulement un serpent dans notre salon, à quelques cms à peine du lit de Sylvie et maman. Chouette cela annonce une grande nouvelle. Et oui une petite fille était née. Oh la jolie histoire.

(A part que le serpent nous a bien fait peur et que l'on a été chercher des népalais pour qu'ils nous aident à le faire sortir dehors. Mais comme cet animal est sacré, on l'a juste remis dans le jardin, à côté des fleurs sur la terrasse.) "Histoire véridique"

A bientôt bisous, Sandrine, Rémi et le serpent et la didi d'Alexandre le mari d'Adeline et le bébé de la jeune femme et du papa de la jolie histoire.

médaillon.gif (11335 bytes)