INDEX
DE CETTE PAGE
Introduction,
Types
d’hépatite virale, Hépatite B :
une forme grave d’hépatite, Symptômes
de l’hépatite B , Complications
de l’hépatite B , L’état
de porteur chronique , Groupes
de personnes les plus susceptibles de contracter l’hépatite B ,
Vaccins
contribuant à la prévention de l’hépatite B
L’hépatite B est une maladie inflammatoire du foie causée par le virus de l’hépatite B. Bien que l’hépatite B sévisse partout dans le monde, elle est plus fréquente dans certains pays d’Afrique et d’Asie. Au Canada, il y a eu en moyenne 2 895 cas reportés par année entre 1990 et 1995, ce qui correspond a 10,3 cas par 100 000 habitants par année.
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Les scientifiques ont identifié au moins cinq types de virus, chacun pouvant causer une forme différente d’hépatite.
Hépatite A
Hépatite B
Cette maladie, qui a d’abord porté l’appellation d’hépatite sérique, est causée par le virus de l’hépatite B. Ce virus peut être décelé dans le sang et d’autres liquides organiques, commele sperme, les sécrétions vaginales, la salive et le lait maternel. L’hépatite B est généralement contractée lors d’une exposition à du sang ou des produits sanguins contaminés, par exemple chez les utilisateurs de drogues injectables illicites. La transmission de la maladie peut aussi survenir lors de contacts interpersonnels étroits et du partage de rasoirs ou de brosses à dents. Bien que la plupart des patients se rétablissent totalement, la maladie peut être, dans certains cas, très grave et même fatale.
Hépatite C
Le virus de l’hépatite C est l’agent causal d’une autre forme d’hépatite transmise par voie parentérale (non orale). Auparavant, ce virus était considéré comme l’une des causes de l’hépatite dite non A-non B. Comme le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C peut être transmis par contact avec du sang contaminé, ou peut-être aussi par contact sexuel ou par contact avec une personne infectée vivant sous le même toit.
Hépatite D
Le virus delta, aussi appelé agent delta, est un virus défectif, c’est-à-dire incomplet. Ce virus ne peut affecter que les personnes qui sont déjà infectées par le virus de l’hépatite B. Par contre, lorsqu’il devient actif en présence du virus de l’hépatite B, il est extrêmement dangereux. Ce virus est transmis de la même façon que le virus de l’hépatite B.
Hépatite E
L’hépatite E constituait auparavant la forme entérale (transmise par voie gastro-intestinale) de l’hépatite dite non A-non B. L’hépatite E est généralement acquise par la consommation d’aliments et d’eau contaminés. Comme des épidémies et des cas sporadiques d’hépatite E ont été rapportés dans des régions d’Asie, d’Afrique du Nord et de l’ouest et du Mexique, les personnes qui doivent se rendre dans ces régions sont plus largement exposées à la maladie.
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Hépatite B : une forme grave d’hépatite
Parmi les types connus d’hépatite virale, l’hépatite B semble être l’une des formes les plus graves, en raison de ses nombreuses voies de propagation et du risque de complications.
Entre 1990 et 1995, on a rapporté en moyenne 2 895 cas d’hépatite B aiguë par année au Canada1. Cependant, comme les personnes infectées par le virus de l’hépatite B ne présentent pas toujours de symptômes, on estime que ce chiffre pourrait représenter seulement 10 à 20 % du nombre réel de cas d’hépatite B.
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Comme nous l’avons déjà mentionné, l’hépatite B est parfois asymptomatique.
Cependant, en présence d’une hépatite B symptomatique, on peut noter les symptômes suivants :
symptômes grippaux, douleur abdominale sourde, perte d’appétit, douleur articulaire, fièvre légère, nausées, douleur musculaire, vomissements, diarrhée occasionnelle.
Chez certains patients, on peut noter aussi un ictère (coloration jaune de la peau et du blanc de l’œil), des urines foncées, des selles pâles et des démangeaisons cutanées.
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L’hépatite B est une maladie imprévisible qui peut causer une invalidité pendant des semaines ou des mois et entraîner des complications. Alors que la plupart des patients se rétablissent totalement, jusqu’à 10 % des adultes infectés deviennent des porteurs chroniques du virus et peuvent, de ce fait, propager la maladie à d’autres personnes. N’importe qui peut contracter l’hépatite B, mais les nourrissons et les enfants infectés sont plus susceptibles que les adultes de devenir des porteurs chroniques. En règle générale, les porteurs chroniques ne présentent pas de symptômes, mais ils sont les plus susceptibles de souffrir des complications à long terme telles une hépatite chronique active, une hépatite chronique persistante et une cirrhose. En plus, les porteurs chroniques sont beaucoup plus prédisposés au cancer primaire du foie que la population générale.
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Les porteurs chroniques forment le plus grand réservoir humain du virus de l’hépatite B. On estime entre 200 et 300 millions le nombre de porteurs chroniques du virus de l’hépatite B dans le monde. Ce virus occupe le deuxième rang derrière le tabac parmi les facteurs cancérigènes pour l’humain et on lui attribue jusqu’à 80 % des cas de carcinome hépatocellulaire, qui est de loin le type de cancer du foie le plus courant,.
Bien que les porteurs chroniques puissent être asymptomatiques et sembler en bonne santé, ils conservent la capacité de transmettre le virus de l’hépatite B à d’autres personnes pendant de nombreuses années.
On ne peut déceler l’état de porteur chronique qu’en effectuant un test sanguin.
Si le résultat du test sanguin indique que vous êtes porteur du virus de l’hépatite B, consultez votre médecin pour connaître les façons de prévenir la propagation de la maladie à d’autres personnes.
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Groupes de personnes les plus susceptibles de contracter l’hépatite B
Le Comité canadien national de l’immunisation (CCNI) reconnaît les groupes de personnes ci-dessous comme étant les plus susceptibles de contracter une hépatite B et recommande la vaccination systématique de ces personnes.
- Les hommes et les femmes hétérosexuels qui ont plusieurs partenaires sexuels ou qui ont eu récemment une maladie transmise sexuellement;
- Les hommes homosexuels ou bisexuels qui ont plusieurs partenaires sexuels;
- Les toxicomanes qui prennent de la drogue par voie intraveineuse;
- Les hémophiles et les autres personnes qui sont appelées à recevoir de nombreuses transfusions de sang ou de produits sanguins;
- Les hémodialyses;
- Les détenus qui purgent une peine prolongée dans un établissement correctionnel;
- Les personnes qui ont des contacts sexuels ou qui vivent avec un porteur du virus de l’hépatite B;
- Les populations ou les communautés où l’hépatite B est endémique p. ex. certaines populations autochtones du Labrador et des Territoires du Nord-Ouest;
- Les voyageurs internationaux séjournant au moins 6 mois dans des régions où l’hépatite B est endémique;
- Tout voyageur international séjournant moins longtemps mais susceptible d’être en contact avec du sang de personnes habitant des régions où l’hépatite B est endémique ou d’avoir des contacts sexuels avec ces personnes;
- Les pensionnaires et le personnel des établissements pour déficients mentaux;
- Les personnes qui courent un risque professionnel parce qu’elles peuvent être exposées à du sang et des produits sanguins contaminés.
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Autres groupes de personnes susceptibles de contracter l’hépatite B
Personnel médical
L’hépatite B est une importante maladie professionnelle chez le personnel médical, en particulier les personnes les plus souvent exposées au sang et aux liquides organiques.
Le CCNI recommande de vacciner contre l’hépatite B toutes les personnes qui présentent un risque accru de contracter l’infection, en particulier, les personnes qui sont fréquemment exposées à des produits sanguins et des liquides organiques pouvant contenir le virus, ou celles qui présentent un risque accru de coupures ou de piqûres. Ce sont entre autres :
- les médecins et leurs assistants, le personnel infirmier et le personnel médical de premier recours;
- les autres employés du domaine de la santé dans les cliniques et les cabinets de médecins;
- le personnel des hôpitaux;
- le personnel médical des services d’urgence.
Le personnel hospitalier qui n’est pas exposé au sang et aux produits sanguins présente un risque comparable à celui de l’ensemble de la population.
Nourrissons nés de mères infectées
La prévention de l’hépatite B chez les nourrissons est essentielle. Plus une personne est jeune au moment de l’infection, plus le risque de devenir porteur chronique est grand; par exemple, chez les nourrissons infectés, ce risque est de 90 % à 95 %4. Par conséquent, le CCNI recommande :
- le dépistage systématique du virus de l’hépatite B chez toutes les femmes enceintes;
- la vaccination immédiate de tous les enfants nés de mères infectées;
- la vaccination des enfants nourris au sein par des mères atteintes d’une hépatite B aiguë.
Il est aussi recommandé d’administrer des immunoglobulines contre l’hépatite B aux enfants nés de mères infectées et à ceux qui sont nourris au sein par des mères atteintes d’une hépatite B.
Enfants - Situations spéciales
- Les enfants de moins de 7 ans dont la famille a immigré au Canada en provenance de régions où l’hépatite B est fortement endémique et qui peuvent être exposés à l’hépatite B dans leur famille élargie font partie de cette catégorie.
- Il n’est pas nécessaire d’envisager la vaccination des enfants placés en garderie à moins que des situations spéciales se présentent, tels :
- La présence d’un enfant infecté qui a des troubles du comportement, comme une tendance à mordre et à griffer;
- Des troubles médicaux spéciaux, telle une dermatose suintant.
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Vaccins contribuant à la prévention de l’hépatite B
Il existe des vaccins qui procurent une immunité contre l’hépatite B chez les personnes plus sensibles présentant un risque plus élevé de contracter la maladie.
