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SIDA
Ce qu’on a jamais osé demander sur le


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QU’EST-CE QUE LE SIDA? , À QUI CE VIRUS S’ATTAQUE-T-IL? , QUELS SONT LES SYMPTÔMES? , L’INFECTION CAUSÉE PAR LE VIRUS VIH EST-ELLE TOUJOURS UNE INFECTION MORTELLE? , COMMENT LE VIRUS SE TRANSMET-IL? , EXISTE-T-IL D’AUTRES FAÇONS DE TRANSMETTRE LE VIRUS? , COMMENT PRÉVENIR LA TRANSMISSION SEXUELLE DU VIRUS VIH? , COMMENT PRÉVENIR LA TRANSMISSION SANGUINE DU VIRUS VIH? , LES ENFANTS PEUVENT-ILS CONTRACTER LE SIDA? , LE CONDOM, UN EXCELLENT MOYEN DE PROTECTION , EXISTE-T-IL UN VACCIN, DES TRAITEMENTS? , FINALEMENT... , POUR PLUS D'INFO

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QU’EST-CE QUE LE SIDA?

Le SIDA, ou syndrome d’immunodéficience acquise, est la manifestation la plus grave d’une infection causée par le virus de l’immunodéficience humaine (VlH). Ce virus attaque et endommage sérieusement le système de défense du corps humain contre les maladies. Sans cette protection, les personnes atteintes peuvent souffrir d’infections souvent fatales que la plupart des personnes en santé combattent facilement. Elles peuvent également développer certaines formes rares de cancer.

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À QUI CE VIRUS S’ATTAQUE-T-IL?

Le virus n’a pas de préférence quant à l’orientation sexuelle ou la couleur de la peau. Tout être humain peut donc être infecté s’il est placé dans des circonstance où il risque d’être contaminé par le virus.

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QUELS SONT LES SYMPTÔMES?

L’infection causée par le virus VIH peut progresser vers le développement de signes ou de symptômes de plus en plus sérieux, à mesure que le système de défense s’affaiblit. On peut alors observer les manifestations suivantes :
  • gonflement marqué des ganglions, principalement au cou, aux aisselles ou aux aines;
  • diarrhée persistante (plus d’un mois);
  • fatigue inexpliquée et prolongée;
  • perte de poids importante non reliée une diète;
  • sueurs nocturnes;
  • fièvre persistante (plus d’un mois);
  • infectons de la bouche (muguet);
  • toux persistante non associée au tabac.

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L’INFECTION CAUSÉE PAR LE VIRUS VIH EST-ELLE TOUJOURS UNE INFECTION MORTELLE?

Non.

Comme tout autre virus, le VIH peut affecter les personnes de différentes façons :

  • certaines ne présenteront pas de symptômes, mais pourraient quand même transmettre le virus;
  • d’autres ne développeront pas une affection mortelle mais présenteront des symptômes et des affections mineures, une atteinte du système de défense (ARS - affections reliées au SIDA ou en anglais, ARC - AIDS Related Complex). Les conséquences à long terme de ces manifestations sont inconnues;
  • les autres développeront la forme sévère de l’infection VIH, appelée SIDA, qui est habituellement fatale.

Au cours d’une étude de sujets masculins infectés qui ont été suivis pendant 6 ans, 30 % ont développé le SIDA, 46 % ont développé des affections mineures (ARS) et 24 % demeurèrent asymptomatiques. On ne sais pas pourquoi certaines personnes infectées par le virus développeront la forme sévère de l’infection et d’autres pas. Les facteurs associés à ce phénomène ne sont pas encore bien connus.

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COMMENT LE VIRUS SE TRANSMET-IL?

Cette infection n’est pas contagieuse comme la grippe. Le virus doit pénétrer dans le système sanguin pour que l’infection se développe. Il est prouvé que le virus VIH peut être transmis par le sperme, les sécrétions vaginales et le sang d’une personne infectée. Il n’y a pas d’évidence que la salive puisse transmettre le virus même si on trouve le virus en petite quantité dans celle-ci. L’infection ne peut donc se produire que dans certaines situations particulières, soit :
  • par contact sexuel, lorsqu’il y a échange de sperme, de sécrétions vaginales ou de sang entre les partenaires;
  • En effet, de petites lésions à la bouche, au rectum ou au vagin sont fréquentes et souvent imperceptibles; le virus VIH peut profiter de ces petites brèches pour atteindre le système sanguin. De plus, il a été démontré dans de rares cas que le virus peut pénétrer dans l’organisme si du sang contaminé entre en contact avec des blessures ou des plaies ouvertes à la peau.
  • par contact avec du sang contaminé lors de partage de seringues et d’aiguilles chez les personnes utilisatrices de drogues intraveineuses;
  • d’une mère infectée à son enfant, lors de la grossesse, de l’accouchement;
  • dans de rares occasions lors de transfusions sanguines ou de dérivés du sang avant novembre 1985. Toutefois, depuis cette date, la Croix-Rouge effectue des tests de détection des anticorps contre le virus VIH pour tous les dons de sang. Si ce test sérologique est positif, le sang n’est pas utilisé pour les transfusions. De plus, il est impossible de contracter le virus en donnant son sang, les aiguilles n’étant utilisées qu’une seule fois;
  • la transmission est également possible lors de dons d’organes contaminés ou lors d’insémination artificielle avec du sperme contaminé. Un test sérologique est effectué chez les donneurs afin d’éliminer tout risque de transmission.

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EXISTE-T-IL D’AUTRES FAÇONS DE TRANSMETTRE LE VIRUS?

Le virus ne peut pas s’attraper lors de contacts habituels quotidiens. On ne peut donc pas contracter I’infection en serrant les mains, en embrassant quelqu’un, en pleurant, en toussant, en éternuant, en nageant dans les piscines publiques, pas plus que sur les sièges de toilette, à travers le linge, par les ustensiles, la nourriture, les moustiques ou les animaux. Des milliers de travailleurs de la santé ont été en contact avec des personnes atteintes. Seuls quelques-uns ont été infectés, à la suite d’un contact de sang infecté avec une lésion cutanée ou à cause d’une piqûre accidentelle lors de manipulations d’aiguilles contaminées entre autres.Personne n’a été infecté simplement en partageant son domicile avec une personne atteinte et ce, en dépit de contacts étroits sur de longues périodes.

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COMMENT PRÉVENIR LA TRANSMISSION SEXUELLE DU VIRUS VIH?

Puisque le virus VIH se transmet de personne à personne dans des situations spécifiques, on peut envisager comment s’en protéger. Vous pouvez éviter de vous exposer au virus et protéger votre partenaire sans que cela exige de gros changements dans notre vie. Il s’agit de respecter certaines précautions simples et efficaces.

Quelle que soit votre orientation sexuelle, la meilleure façon de réduire les risques de contracter le virus est d’avoir un partenaire unique, non infecté. Plus vous avez de partenaires sexuels, plus le risque d’être infecté s’accroît. À moins d‘être certain qu’un partenaire sexuel n’est pas infecté, vous devez opter pour des pratiques sexuelles sans risque. Regardons les pratiques sexuelles de façon à identifier les risques qu’elles comportent :

LES PRATIQUES SEXUELLES SANS RISQUES (SAFER SEX)

Les pratiques sexuelles sans risques caractérisent toutes les activités ne permettant pas le contact du sperme, des sécrétions vaginales ou du sang avec les muqueuses de la bouche, du vagin de l’anus ou encore avec des lésions cutanées de l’un ou l’autre partenaire. Ces pratiques sont les suivantes :

  • toute pénétration protégée par un condom correctement utilisé;
  • les baisers sans échange de salive;
  • les étreintes;
  • les massages; 

 

LES PRATIQUES SEXUELLES À MOINDRE RISQUE

  • celles qui entraînent la mise on contact de la bouche et des organes génitaux sans échange de liquides biologiques;
  • les baisers avec échange de salive.

 

LES PRATIQUES SEXUELLES À RISQUES ÉLEVÉS
  • celles qui entraînent la mise en contact de sperme, de sécrétions vaginales ou de sang avec l’anus, le vagin ou la bouche;
  • toute autre pratique présentant une possibilité d’échange de liquides biologiques.

Ces pratiques sexuelles sont dangereuses, à moins que vous n’utilisiez correctement un condom ou que vous soyez assurés que vous et votre partenaire n’êtes pas infectés.

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COMMENT PRÉVENIR LA TRANSMISSION SANGUINE DU VIRUS VIH?

Si vous êtes un utilisateur de drogues intraveineuses, ne partagez jamais vos aiguilles et vos seringues. Si vous êtes porteur du virus VIH ou si vos comportements présentent des risques de contamination par le virus, vous protégerez les autres en évitant de donner votre sang.

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LES ENFANTS PEUVENT-ILS CONTRACTER LE SIDA?

Les modes de transmission du SIDA étant limités, il est peu probable qu’un enfant y soit exposé. La majorité des enfants ont acquis l’infection d’une mère déjà atteinte pendant la grossesse ou à la naissance. Donc, si vous désirez un enfant et que vous pensez, vous ou votre partenaire, être infectés par le virus, consultez d‘abord un médecin. Les autres enfants qui ont contracté le virus y ont été exposés lors de transfusions de sang ou de dérivés sanguins. Par ailleurs, des enfants en santé, dont un ou des membres de la famille étaient porteurs du virus, vivent avec eux sans pour autant avoir été infectés. De plus, les enfants ne peuvent se contaminer entre eux ni contaminer leur entourage.

AUTRES PRÉCAUTIONS...

Rappelez-vous que la consommation d’alcool et de drogues diminuent la vigilance face à des comportements préventifs.

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LE CONDOM, UN EXCELLENT MOYEN DE PROTECTION

Il est reconnu que les condoms limitent la propagation des maladies transmissibles sexuellement en agissant comme barrière mécanique. En effet, le virus VIH ne peut pas traverser le condom en latex.

Toutefois, des précisions s’imposent sur l’utilisation des condoms :

  • afin d’éviter les fuites, l’homme doit se retirer aussitôt après l’éjaculation, en prenant soin de presser le condom à la base du pénis de façon à ce qu’il le glisse pas;
  • choisir les condoms faits de latex;
  • utiliser un lubrifiant soluble à l’eau (K-Y, Lubafax, Muco, etc,) afin de prévenir une rupture du condom. Les lubrifiants à base d’huile, comme la vaseline peuvent affecter la résistance et provoquer une déchirure du condom;
  • les hommes qui n’ont jamais utilisé un condom devraient en faire l’expérience, seuls, avant de l’utiliser au cours d’une relation sexuelle;
  • l’air doit être enlevé de l’extrémité du condom (réservoir) avant de le dérouler sur le pénis en érection;
  • l’utilisation conjointe d’un spermicide à base de nonoxynol (Delfen, Emko) offre une protection supplémentaire.

Si vous craignez d’être porteur du virus VIH, consultez un médecin. Celui-ci vous aidera à prendre une décision éclairée quant à la nécessité d’effectuer un test de dépistage des anticorps contre le virus VIH.

Si le test est positif, ceci ne signifie pas nécessairement que la personne développera le SIDA, mais indique qu’elle est porteuse du virus et qu’elle peut le transmettre à d’autres, si elle n’adopte pas des comportements préventifs.

Si le test est négatif cela indique que le virus n’est pas détectable dans l’organisme, mais qu’il pourrait quand même être présent si la personne y a été exposée depuis moins de trois mois. Un test négatif ne signifie nullement que l’on ne peut pas être infecté dans l’avenir par le virus. Il faut donc toujours adopter les mêmes attitudes de prévention.

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EXISTE-T-IL UN VACCIN, DES TRAITEMENTS?

Non.

Actuellement, il n’existe aucun vaccin ni traitement définitif de la maladie. Cependant, des vaccins expérimentaux seront mis à l’essai au cours des prochaines années et certains traitements permettent de fonder des espoirs.

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FINALEMENT...
Le seul moyen d’arrêter la transmission du virus est donc d’agir immédiatement en apprenant comment éviter de s’exposer ou d’exposer les autres au virus. La prévention est le moyen le plus efficace pour lutter contre le SIDA. Tous devraient adopter des comportements responsables et des pratiques sexuelles plus sûres.

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Si vous désirez des informations supplémentaires, consultez votre médecin, votre CLSC ou votre DSC.

SACHEZ QUE TOUTE DEMANDE DEMEURE CONFIDENTIELLE ET QUE VOUS POUVEZ ÉGALEMENT OBTENIR DES RENSEIGNEMENTS EN COMPOSANT SANS FRAIS :

1-800-463-5656

Si vous habitez Québec ou sa banlieue, composez directement :
648-2626

Services d’aide aux personnes atteintes :

Montréal :
Comité SIDA aide Montreal (CSAM)
514-282-9888

Association des ressources montréalaise contre les SIDA :
514-937-7596

Groupe Haïtien pour la prévention du SIDA :
514-722-5655

Québec :
Mouvement d’intervention et d’entraide dans la lutte contre le SIDA à Québec (MIELS-Québec) :
418-687-3032

Produit par le Ministère de la Santé et des Services Sociaux en collaboration avec les DSC et les CLSC.
Dépôt légal, Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987

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