Il ne faut pas avoir peur de lire Aquin quoi que nos aptitudes de lecteur puissent se voir sérieusement ébranlées.  Cette vulnérabilité sera temporaire et tous les nouveaux complexes disparaitront lors d'une seconde lecture.  Rares sont ceux qui naissent Aquiniens: la plupart le deviennent sous une forme quelconque d'hypnose.  D'autres, par une forme inédite de grandes retrouvailles.

Ils se souviendront tous du passage (
Trou de mémoire, p.92 de l'édition critique, dans mon cas).  Ils liront en prenant des notes et finiront par écrire en lisant.  Ils s'interrogeront  sur les critiques de leur temps et tenteront de comprendre pourquoi et comment Aquin a passé de si longues années au cachot, dans le ghetto.  D'autres grands noms défileront:  Borges, Nabokov, Camus...

Aquin, c'est une promesse de soleil.