Plus à l'Est, la montagne de Belleville, dont le flanc porte le point le plus élevé des boulevards des Maréchaux ( 118 mètres entre la porte des Lilas et la porte Ménilmontant ), comprend des élévations secondaires qui, en des quartiers moins richement dotés, auraient une célébrité très méritée.
La plus indiscutable d'entre elles est la butte Bergeyre, morceau de Paris isolé de Paris à 90 mètres d'altitude, et ses maisons pittoresques des années 1925.
Son seul accès sans escalier est la rue Georges Lardennois (XIXe), où l'on ne rencontre pas un chat, sauf au n° 90.
Il faut ensuite redescendre par les Buttes-Chaumont ; son monoptère de la Sybille dominerait le lac de 50 mètres : " quelle que soit la voie empruntée, allées ou escalier dans la paroi, il peut […] reprendre la thématique du Temple de la Gloire placé sur un mont, presque inaccessible " (Gabriel Davioud, architecte ). On y voyait jadis jusque Montmorency.
Au sud du Parc, on rentrera dans le quartier du Plateau par la rue des Alouettes, où je regrette bien la tour des studios de télévision des Buttes-Chaumont. Le plus haut des immeubles en construction ne dépassera pas 124m53, pour un sol naturel voisinant les 100m. On est bien loin cependant des mornes plaines de Vaugirard ou de Grenelle.
Puis, attiré par le nom de la rue de Bellevue, on abordera son escalier moderne en contre-haut d'icelle, où la vue sur les villas de la Mouzaïa montre bien que l'on est juché sur la butte de Beauregard, méconnue depuis la disparition de ses moulins.
On pourra dévaler à gauche la rue des Lilas, entrer dans le square de la butte du Chapeau-Rouge, laquelle manqua, ô déplorable coutume, d'être rasée en 1930. Panorama sur la banlieue Nord-Est.
Au pied du square, les lacets du boulevard d'Algérie :
Il est un autre lieu qu'on ne ressent ni haut ni Parisien, et pourtant, au sud-est du Bois de Vincennes, les 72 mètres de la butte de Gravelle doivent être cités, ils dominent d'ailleurs la Marne de plus de 40 mètres.
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