Programme 1999-2000

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DONNER LA LIBERTÉ DE
CRÉER SA PROPRE IMAGE
DU MONDE


 ART CONTEMPORAIN

L'essence du modernisme consiste en l'utilisation des méthodes caractéristiques d'une discipline pour critiquer la discipline elle-même, non pour la subvertir, mais pour la retrancher fermement dans son domaine de compétence

Clément Greenberg, historien de l'art,
     cité par Philippe Dagen.

 L'abstraction

Préparé par les changements de regard et de pratique du XIXe siècle, l'art s'oriente, au début du XXe, vers une remise en question de l'imitation mimétique de la nature. Impressionnisme, primitivisme, cubisme, fauvisme, futurisme... suggèrent des décalages progressifs, l'art des années 1910-1915 abandonne la représentation du monde sensible.
A sa naissance, l'abstraction se définit par une distance vis à vis de la réalité visible afin de réintroduire du "spirituel dans l'art" et affirme que le langage plastique doit être considéré comme un monde en soi, à explorer. Le terme abstraction a par la suite évolué et diverses acceptions ont été définies.
Cette série de cours se propose de considérer la question de la non-figuration; d'examiner comment l'abstraction - dans ses diverses expressions- s'est progressivement affirmée jusqu'à devenir une des innovations plastiques parmi les plus caractériques du XXe siècle. En quoi elle doit être considérée comme une expression de notre temps, enfin, en quoi l'abstraction peut-elle annoncer d'autres formes artistiques apparues au cours de ce siècle?

 

 

Cours dispensés par Guy POIREAU.

 
ECONOMIE

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Economie et Société

 

Les six thèmes d'étude se déclinent chacun en trois séances. Ils doivent permettre d'aborder les principales questions économiques et sociales d'aujourd'hui pour comprendre, ainsi, le fonctionnement de l'économie de marché.
Chaque séance cherchera dans un premier temps à définir, le plus clairement possible, les notions et mécanismes mis en oeuvre. Dans un deuxième temps, les thèses explicatives et les divergences seront discutées.
Chaque thème peut être abordé indépendamment des autres.

 

Thème 1 : les théories économiques

Ce premier thème doit permettre de s'initier aux débats actuels sur les politiques économiques, produits par les différentes écoles théoriques.

Les libéraux - les "évangélistes du marché" - croient aux lois naturelles de l'économie et ce depuis Adam Smith. Les Keynésiens, peut-être à l'origine de l'Etat Providence, veulent pallier les insuffisances du marché (le veulent-ils encore?) par l'intervention de l'Etat. Les Marxistes, au-delà de l'analyse maintenue des contradictions du capitalisme s'interrogent à nouveau sur le rôle de la propriété collective (ou simplement du service public) et de sa quasi disparition dans des sociétés en crise.

1ère séance: le libéralisme

2ème séance: le keynésianisme

3ème séance: le marxisme contemporain

 

Le travail et le chômage

Deux débats s'entrechoquent depuis 6 ou 7 ans. Celui, historique et sociologique, sur la place du travail dans nos sociétés: que représente le travail pour l'individu? Un revenu, une reconnaissance, une place sociale? Et celui, plus technique, de la "fin du travail": le travail disparaîtrait parce que les emplois salariés disparaîtraient. Ce serait une des raisons de l'explosion du chômage.

La réduction du temps de travail pourrait réconcilier tout le monde. Où en est-on de ces lois des 35 heures qui, paradoxalement, produisent à la fois un refus patronal et des grèves de salariés.

1ère séance: la place du travail dans les sociétés

2ème séance: la "fin du travail"

3ème séance: du côté des 35 heures

 

 

Thème 3: la monnaie et les banques. La spéculation

Il y a, en économie, des mécanismes qui semblent relever de la magie (gagner de l'argent en vendant de l'argent), des mots qui font peur (l'inflation est-elle diabolique?) et une institution qui rythme les informations télé et radio, sans que personne ne sache exactement pourquoi (la Bourse).

1ère séance: la monnaie et les taux d'intérêt

2ème séance: les devises et taux de change

3ème séance: la Bourse

 

La mondialisation

Les frontières sont ouvertes aux biens, aux services, aux capitaux (mais peu aux hommes). Derrière ce commerce se profilent de faux échanges (mais pourquoi acheter ailleurs ce qui est produit sur place?) et de formidables inégalités entre pays. Dans ce contexte dérégulé, les firmes multinationales n'ont plus de patrie et n'assurent que leur propre puissance. L'A.M.I. (l'accord multilatéral sur l'investissement) est encore en discussion. Quant aux mouvements financiers, essentiellement spéculatifs, ils représentent 50 fois plus que les mouvements de marchandises. Tobin, il y a plus de 20 ans, proposa de les taxer.

1ère séance: le commerce mondial

2ème séance: les multinationales d'aujourd'hui: des entreprises globales

3ème séance: les mouvements financiers internationaux

 

Thème 5: les inégalités ici et ailleurs

Les 10 personnes les plus riches du monde ont un patrimoine supérieur au PIB des pays les plus pauvres... Le Tiers Monde a face à lui - ou avec lui, le FMI et la Banque mondiale: endettement, économie informelle, politique extravertie. Il n'en finit pas de se débattre dans des impasses.

En France, les inégalités sociales progressent. Certains finissent par les justifier comme des vecteurs d'efficacité. Mais jusqu'où une société peut-elle résister à la destruction de ses solidarités? Les réponses sont sociologiques.

1ère séance: le Tiers Monde face au Fonds Monétaire International

2ème séance: les inégalités sociales en France: constat et analyse

3ème séance: la cohèsion sociale


Thème 6: quelques grandes questions de l'heure

Une présentation la plus technique possible des systèmes de Protection sociale et de retraite.

Une dernière interrogation sur la confrontation des lois du marché et des problèmes de protection de l'environnement

1ère séance: la protection sociale ici et chez les voisins

2ème séance: les retraites

3ème séance: l'économie face à l'écologie : éco-taxes, droits à polluer et économie de marché.

 

Cycle de 18 séances
Cours dispensés par Jean-Philippe MAILLOS


PHILOSOPHIE
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On parle, ou on reparle beaucoup de philosophie. Ce n'est certes pas un hasard dans un monde en crise. Mais rien ne serait plus grave, pour la démocratie, que de s'en remettre aux prétendus spécialistes en ce qui concerne des enjeux qui touchent la vie collective. Le citoyen peut et doit se réapproprier les interrogations que ne manque pas de susciter cette crise aux multiples facettes.

Cela suppose un certain cheminement de pensée, que l'on trouve difficilement dans la production médiatique actuelle.

Cette série de cours n'a d'autre ambition que de permettre de se faire une opinion par confrontation avec les pensées fortes de notre tradition jusqu'aux plus récentes . 

En dépit des apparences, les trois thèmes proposés cette année : le fait social, le jugement de goût et le langage, ne sont nullement hétérogènes. La question de la prééminence du social sur l'individuel suppose que les jugements de goût que nous formulons ne sont pas simplement l'expression de notre sensibilité propre, mais qu'ils sont conditionnés par notre situation sociale, laquelle influe sur notre rapport à la langue. Comme par ailleurs le langage détermine la pensée de chacun, on pressent les liens qui se tissent entre ces thèmes.

Nous exposerons en eux-mêmes les problèmes cruciaux de chacun des thèmes abordés tout en mettant en évidence les liens qui les unissent de façon que les cours puissent être suivis pour eux-mêmes (10 séances seulement) ou bien en continuité (30 séances).

 

Premier trimestre

Le "fait social" total

Une petite plage bretonne un jour d'été : un espace privilégié pour les gens qui, le temps des vacances, oublient les contraintes sociales pour profiter du paysage marin et du soleil…

C'est bien ainsi que l'on se représente habituellement les choses. A regarder de près ce qui s'y passe, à observer les comportements on découvre que la réalité est tout autre : la plage se révèle comme un lieu structuré aux comportements codifiés.

Partant de ce constat, nous nous interrogerons sur la question du déterminisme social. Est-il vrai que nous sommes conditionnés au point que même les actes les plus individuels en apparence peuvent devenir objets d'études sociologiques ?

Répondre à ces questions suppose de se demander : qu'est-ce qu'un être social ? et plus globalement qu'est-ce qu'une société ?

Avec la naissance de la sociologie deux conceptions opposées commencèrent à se formuler : d'un côté une approche totalisante recherchant les lois régissant la structure sociale ; de l'autre une appréhension plus individualiste tâchant de saisir la logique des comportements des sujets vivant en collectivité.

D'un côté une appréhension structurale rendant bien compte des comportements des agents sociaux - marquant par là même les limites de la liberté individuelle ; de l'autre une perception accordant davantage à cette dernière au risque de verser dans l'idéologie, c'est-à-dire d'ignorer les mécanismes réels par refus d'admettre l'existence même du déterminisme social.

 

Deuxième trimestre

Les goûts et les couleurs

Peut-on dire, parlant du plafond de la Chapelle Sixtine, de la Messe en Si de Bach, des Élégies de Rilke ou d'une simple fleur : "c'est beau" ? Ne convient-il pas plutôt d'exprimer simplement sa propre sensibilité en disant : "ça me plaît"

Qu'il s'agisse de productions artistiques, de paysages ou même de spectacles naturels on a tendance à juger de leur beauté de manière objective, comme si chacun devait reconnaître cette beauté… Si tel est le cas il convient de préciser les critères de son jugement. Qu'est-ce qui permet de dire : "ceci est beau" ?

Devant les difficultés que pose la question de la définition du Beau beaucoup s'en tiennent à une approche individuelle conduisant à affirmer son goût propre, laissant à chacun la possibilité de le partager ou non. La modestie de cette position pose toutefois un sérieux problème puisqu'elle conduit au relativisme et interdit de parler de Beau (si le beau est affaire d'appréciation personnelle on ne peut plus parler de Beau).

Par delà les seules questions d'esthétique, ces approches éclairent l'épineux problème des valeurs dans une société démocratique qui ne peut plus se référer à une norme transcendante : si rien n'autorise à poser que ceci ou cela est bien ou mal, comment penser les interdits de la vie sociale ? Peut-on espérer dégager des valeurs universelles ? Ou bien toute valeur est-elle historique ?


La critique sociologique

La démarche totalisante de la science sociale de Pierre Bourdieu rendant caduque l'opposition entre l'individuel et le collectif conduit à remettre en cause bien des schémas traditionnels, en particulier la croyance à l'innéité du goût et Bourdieu s'attache à rendre compte de la génèse historique et sociale du goût esthétique.
Toute manifestation d'une préférence peut être interprétée comme marqueur social renvoyant à des conditions d'existence particulières.
Partant de là il devient difficile d'admettre la position de Kant qui prétend que le Beau s'impose à tous. Il devient, par contre, aisé de dégager les enjeux réels des entreprises qui tendent à imposer à tous des normes particulières : la domination symbolique (masquée mais bien réelle).
Précisant ce qu'est une idéologie, nous analyserons la notion de distinction à partir d'un entretien télévisé de P. Bourdieu.


(deux séances)

De nouveau la question des critères

La mise en évidence de l'idéologie prévalant à l'affirmation de critères du Beau, ne doit pas conduire à penser qu'il n'existe alors aucun critère partageable qui permettrait aux individus de s'entendre sur les valeurs.
Le problème dépasse en fait la simple notion du Beau (une valeur parmi d'autres), et c'est à partir des débats suscités par ce qu'il est convenu d'appeler la crise de l'art contemporain que nous reprendrons la question des critères esthétiques. Nous présenterons en particulier la position d'Yves Michaud défendant un "relativisme mesuré".


(deux séances)

La dernière séance ouvrira un débat que nous animerons avec Guy Poireau (cours d'art contemporain).


(une séance)

Troisième trimestre

A propos du langage

 

Si depuis longtemps l'homme se définit comme l'animal parlant, il a longtemps eu tendance à penser que le langage n'était qu'un moyen d'expression, voire un simple intrument de communication.
C'est en rompant avec cette vision que les pensées contemporaines ont fait du langage un thème préférentiel de leurs études.
La philosophie analytique a mis en évidence l'importance du langage sur la constitution mentale de l'individu, dans sa capacité à formuler des jugements logiques.
La pensée phénoménologique a montré que le langage permet à l'homme d'avoir un monde, alors que les animaux n'ont qu'un environnement.
La psychanalyse, insistant sur la conaturalité de l'homme et du langage, en est venu à mettre en évidence la grammaire de l'inconscient.
L'anthropologie enfin a insisté sur l'idée que le langage est la condition de possibilité de la culture (opposée à la nature), mettant en évidence le lien entre langage et pouvoir et ouvrant ainsi une piste pour une sociologie attentive à la domination symbolique .

Cours dispensé par Philippe CAUMIÈRES professeur de philosophie

 


HISTOIRE DES CIVILISATIONS

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Premier trimestre
La Civilisation romaine  

C'est plus particuoièrement au travers de la littérature latine (complétée par l'archéologie) que nous aborderons la civilisation romaine.

Visite : Musée d'Agen, collections antiquités romaines et documents épigraphiques.
Conférence : La langue latine, avec Monique Couzinié, professeur de lettres classiques, latiniste.

 

deuxième trimestre

La Civilisation indienne 

 

Troisième trimestre

Les religions premières

Cours dispensés par Guy POIREAU.

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