LA BOMBE ATOMIQUE

Le caracteristique champignon

L'histoire commence en 1939 lorsque Roosevelt reçoit une lettre d'Albert Einstein, qui a quitté son pays pour venir se réfugier aux États-Unis après le début de la guerre, qui lui révèle qu'il serait possible de fabriquer une super bombe radioactive. De plus il suggère aux Américains de s'y intéresser vivement et d'agir rapidement puisque les Allemands travaillent déjà sur le projet. Le projet Manhattan est donc lancé et est dirigé par le général Groves, les recherches débutes sérieusement le lendemain de Pearl Harbor dans trois centres: Hanford (Washington), Oak Ridge (Tennessee) et Los Alamos (Nouveau-Mexique).

Pendant les recherches, les scientifiques américains découvrent le plutonium: élément encore plus facile à faire réagir que l'uranium 235 jusqu'alors utilisé. Deux types de bombes sont donc conçus et nommés selon leur apparence: Little Boy à l'U-235 et Fat Man au plutonium. Le 16 juillet 1945, les chercheurs de Los Alamos, dirigé par Robert Oppenheimer, sont prêts et un premier test avec le plutonium est effectué à Alamogordo (Nouveau-Mexique) sous la supervision du général Groves. Tout marche à 5h30 et donc le président Truman (qui remplace Roosevelt qui est décédé) reçoit un avis lui disant que la bombe atomique est fonctionnelle.

Truman et son état-major doivent donc prendre une décision. Ils prennent en ligne de compte les faits des débarquements aux Philippines, à Okinawa et Iwojima où les Japonais ne se sont jamais rendu et ont plutôt combattu jusqu'à la mort. Ils considèrent aussi la nouvelle tactique japonaise: les Kamikazes. Des évaluateurs considèrent que les opération Olympic (débarquement sur Kyushu) et Coronet (débarquement sur Honshu) devrait faire aux alentours de 1 million de morts et 2 de blessés; en effet les opérations prévoient lancer 6 millions de soldats contre les 4 millions de soldats Japonais et les civils. Même l'Empereur Hirohito se demande comment il pourrait faire accepter la capitulation à 4 millions de soldats fanatiser par les sacrifices de leurs pairs. N'empêche que MacArthur reçoit l'ordre de préparer le plan du débarquement. Il prévoit que: en automne 1945, 12 divisions s'empareront des Kyu-Syu; au printemps 1946, 19 divisions d'infanterie, 2 divisions de blindés et 3 divisions de Marines débarqueront à Hondo et fonceront vers Tokyo. Il faut aussi considérer le fait que si la guerre perdure, l'URSS pourrait bien s'amener, puisque Roosevelt avait demandé à Staline de venir l'aider, et prendre un grand avantage territorial et politique (la guerre froide est à ses débuts). Avec tout cela pris en compte et les autres facteurs traditionnels (civils, opinion publique...), Truman, le 26 juillet à la conférence de Potsdam, invite le Japon à capituler sans condition car autrement il va subir une destruction rapide et totale. Il ne peut pas choisir de négocier avec le Japon puisqu'il avait déclaré le 16 avril: " Il ne peut y avoir de malentendu possible. L'Allemagne comme le Japon peuvent être absolument certains que l'Amérique continuera à combattre pour la liberté tant que subsistera un vestige de résistance. Notre exigence a été et reste une reddition sons conditions. Nous n'aurons aucune négociation avec les naufrageurs de la paix... L'Amérique ne deviendra jamais partie à un plan quelconque de victoire partielle. "

Deux solutions sont alors envisagées: la bombe atomique qui a été testée une fois seulement et dont on ne connait pas grand chose; ou l'Armée de l'air suggère d'anéantir au napalm la prochaine récolte de riz : combinée au blocus maritime, un génocide par la famine s'en suivrait.

Un comité provisoire est donc constitué pour étudier la possibilité d'utiliser la bombe atomique. Leurs conclusions sont que aucun avertissement ni démonstrations ne devraient être fait puisque les savants ne sont pas sûr de la fonctionalité de l'engin et que l'on devrait viser une ville épargnée jusqu'à ce jour par les bombardements.

En septembre 1944, le 509e groupe de bombardement avait été créé: il réuni les meilleurs équipages de B-29. Le groupe se rend à Cuba pour un entraînement intensif, puis revient dans les Mariannes, à Tinian en juin. Deux bombes, suite au succès d'Alamogordo, sont transportées jusqu'à Tinian à bord du croiseur Indianapolis et montées sur l'île: le 1er août elles sont prêtes. Étant sans réponse de son ultimatum, Truman, le 28 juillet, autorise la poursuite de l'opération Sylver Plate (le largage d'une bombe atomique sur le Japon).

Le 6 août 1945 à 2h45, le B-29 Enola Gay, piloté par le colonel Paul Tibbets (dirigeant le 509e Groupe), décolle de Tinian avec 29 000 l d'essence et Little Boy et avec une escorte de 2 B-29 d'observation et d'un bombardier météo. À 1h37 du matin, 3 avions avaient fait une reconnaissance de la région. Il se dirige vers Hiroshima pour le premier raid nucléaire. À 7h09, l'avion météo, dans une passe au-dessus de l'objectif, déclenche les alarmes anti-raid d'Hiroshima. À 8h15, le bombardier Major Thomas Ferebee prend le contrôle du B-29 Superforteresse appartenant au 509e groupe du 20e Bomber Command et largue l'unique bombe (U-235, bâtie à Oak Ridge au Tennessee) d'une hauteur de 9630m en visant le pont Aioi qui traverse la rivière Ota en plein centre d'Hiroshima, une ville à l'ouest de l'île de Honshu. La bombe, équivalent 35 000 tonnes de TNT, explose 43 secondes plus tard à 600m d'altitude et détruit TOUT dans un rayon de 1km en produisant un flash. Le nuage atomique monte plus haut que les appareils qui était alors à 9750m d'altitude, et à 750km de distance, le nuage était toujours visible. Après l'onde de choc et la chaleur créé par le pikadon comme disent les Japonais, les survivants se trouvent pris avec le problème de la radioactivité. 71 000 personnes sont mortes et 75 000 blessés sur le coup. 12km carrés (81 pourcent de la ville) ont été rasés.

Truman, alors s'en retournant aux États-Unis à bord du croiseur Augusta, reçoit la nouvelle de la destruction d'Hiroshima et sitôt au sol il fait une déclaration de presse où il dévoile la nature de l'explosion (bombe atomique) et sa puissance calculée (20 000tonnes de TNT). Puis il termine en s'adressant directement au peuple japonais: "C'est pour sauver le peuple nippon d'une destruction totale que l'ultimatum du 26 juillet a été lancé de Potsdam, mais ses chefs l'ont promptement rejeté. S'ils n'acceptent pas maintenant nos conditions, ils peuvent s'attendre à une pluie de feu qui sèmera des ruines telles qu'on n'en a jamais vu sur cette terre. Derrière cette attaque aérienne suivront des forces maritimes et terrestres plus nombreuses et plus puissantes qu'ils n'en ont jamais vu ; quant à la science qu'elles ont de la guerre, ils ont déjà pu en sentir les effets. "

Son- Truman apprend au public qu'une bombe atomique vient d'exploser -Son

Video- Truman annonce en direct à la télévision qu'une bombe atomique à été larguée -Video

Pour assurer les Japonais que ce n'est pas un coup monté ni un coup de chance, et pour renforcer la terreur des civils, les Américains envoient un deuxième bombardier pour un raid nucléaire le 9 août. Le major Chuck Sweeney pilotant le B-29 Bock's Car (appartenant à Fred Bock), puisque son propre appareil, le The Great Artiste, a des problèmes mécaniques; décolle à 3h45 et se dirige vers Kokura, son objectif. Après avoir rejoint 2 des 3 appareils l'accompagnant (le 3e avion manque le rendez-vous et amène la base de Tinian à croire que la mission est annulée), Bock's Car arrive à Kokura, mais la fumée émanant d'une usine à métaux bombardée 2 jours plus tôt le force à changer de cap après trois passes sans visibilitée et à se diriger sur Nagasaki (à 100 miles de là), sur l'île de Kyushu. En cours de route, un mauvais branchement des fils active la bombe, mais l'équipage réussit à réparer le problème. Cependant Nagasaki est à 80% enuagé et le bombardier doit attendre une troué avant de pouvoir viser deux usines d'armement Mitsubishi. La bombe, prénommée Fat Man (plutonium, bâtie à Hanford à Washington) est finalement larguée et elle explose à 11h01, mais les monts entourants la ville réduisent grandement l'impact et on dénombre seulement 38 000 morts et 60 000 blessés sur le coup. Les problèmes du bombardier ne sont cependant pas terminés. Tinian ne répond pas à ses appels et de toute façon le B-29 manque d'essence. Utilisant des techniques pour économiser du carburant, Charles Sweeney se dirige vers Okinawa (plus proche). Il arrive finalement à destination au même moment où il n'a plus d'essence et il atterrit donc à 140mph et évite de justesse quelques B-24 stationnés en bout de piste avant de s'arrêter.

Cette deuxième bombe accélère la capitulation japonaise qui viendra grâce à l'intervention de l'Empereur, le 2 septembre.

Aurait-on pu éviter l'utilisation de la bombe atomique? Oui bien sûr, mais il faut considérer les points suivants:

- les Japonais, au 5 août 1945, étaient loins de vouloir capituler. Les militaires étaient à renforcer les défenses de l'île et à enseigner aux civils à se défendre. Les Américains évaluaient les pertes à quelques 1 millions de soldats américains et ce même en comptant sur leur supériorité aérienne et navale totale. De leur côté les Japonais préparaient quelques 20 millions de personnes aux combats, sans compter les actes spontanés des civils qui préfèreraient mourir que d'être sous l'oppression ennemie: idée renforcée par la propagande et par les Kamikazes. On peut donc sans exagérer estimer les pertes humaines à 5 millions de personnes pour prendre le contrôle du Japon. D'un autre côté la bombe atomique a tué environ 100 000 personnes, soit un dizième des pertes prévues par les opérations Olympic et Coronet.

- les discussions japonaise en vue de la reddition ont grandement été influencées par la présence de l'élément -bombe atomique-: cela donnait un bon point aux partisans de la paix et enlevait tout but honorable et logique aux militaires qui voulaient combattre jusqu'à la mort.

- malgré leur effet dévastateur immédiat et les radiations, les bombes atomiques ne sont en fait que des grosses bombes: elles ont occasionnées à eux deux seulement 3 pourcent des dévastations du Japon.


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