Après la Bataille de la mer de Bismark en Nouvelle-Guinée, Yamamoto se décida à aller voir de lui même ce qui se passait en amenant avec lui quelques 300 avions prélevés de ses 6 porte-avions stationnés à Truk. C'est ainsi que, avec la 11e flotte aérienne japonaise renforcée, les Japonais attaquèrent Guadalcanal le 8 avril et Port Moresby le 14. Mais les aviateurs japonais, inexpériencés, enflèrent démesurément les pertes qu'ils infligèrent: au retour ils déclarèrent à Yamamoto qu'ils avaient détruit 1 croiseur, 2 destroyers, 25 transports et 150 avions. En vérité, ils avaient touché 25 avions américains, 1 pétrolier, 2 transports, 1 escorteur et 1 destroyer. Pour compléter le tout, les Japonais avaient perdu 40 appareils contre 25 (mais contre 150 selon les pilotes): Yamamoto aurait pu se rendre compte que ses Zeros n'étaient plus de taille en combat aérien contre les nouveaux appareils Hellcats américains, mais pas avec ces données exagérées de 6 fois.
En avril, les services secrets américains interceptèrent un radiotélégramme qui annonçait le départ du commandant de la flotte combinée au matin du 18 avril de Rabaul vers Buin (sud-est de Bougainville) et il décollerait à 8h00. L'amiral Halsey reçut donc l'ordre de l'intercepter. Il fit décoller de Henderson Field un groupe de 18 Lockheed P-38 Lightning (chasseur bimoteur à long rayon d'action) avec des réservoirs supplémentaires. Le groupe tomba pile à 9h00 au dessus de Kahili sur le vol du commandant et le capitaine Lamphey abattit le bombardier Betty à bord duquel se trouvait Yamamoto (mort d'une balle de mitrailleuse). Le groupe descendit aussi l'avion de l'état-major, mais le contre-amiral Ugaki survécut.
Cette action n'était vraiment pas chevaleresque, mais dans l'esprit de plusieurs, les Américains venaient de venger, par le même manque de politesse de guerre, Pearl Harbor. L'amiral Yamamoto fut remplacé à Truk par l'amiral Mineichi Koga.
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